Les JO 2030 , partir en montagne dans la nuée ?

Messieurs
Muselier, Wauquiez, Macron, Bach, Mesdames, messieurs les candidats pour les JO
2030 c’est-à-dire ceux de Macron et du RN.

Vous nous faites penser au  Général Jacquemot est mort
foudroyé en 1936, sur le versant sud du col de la Bonette. Ce jour la l’orage
gronde et il décide de monter au sommet du col,. Les paysans lui disaient de
redescendre, plein de mépris, d’arrogance, de suffisance, il meurt foudroyé sabre
en l’air.

Depuis 2022, les catastrophes climatiques se multiplient
sur toute la France et particulièrement sur les Alpes.

Elles prennent la forme de Sécheresse fissurant les
maisons, de dégel du permafrost, de fonte des glaciers créant des lacs, pluies
exceptionnelles entraînant des crues torrentielles, éboulements bloquant les
trains, la liste des symptômes du dérèglement climatique semble ne plus
finir. 

La ligne de train Briançon gap est à moitié fermé pour
cause e glissements, celle relayant l’Italie et la Savoie compétemment fermée.

Cette nuit du 20 juin, l’Isère a rejoint la triste liste
des territoires massacrés par notre inaction politique. Les destructions sont
sans précédent, encore plus dévastatrices que les crues précédentes.

Le village de la Bérard fut entièrement rasé, un autre
coupé du monde, des habitant-es se retrouvent sans logement,

 

Les dégâts des intempéries des 1 et 2 décembre se montent à
51 millions d’euros rien que pour les Hautes-Alpes !

Le coût de ces récentes catastrophes est lui encore très
importants.

 

Les dommages sur les conditions de vie et sur le mental des
habitant-es ne sont pas quantifiables. 

Vos promesses de liesse populaire n’effaceront pas les
traumatismes

Les hôtels 4* n’abriteront pas celles et ceux qui auront
perdu leur logement dans les catastrophes climatiques. N’est-il pas insensé de
vouloir organiser des JO d’hiver en 2030 alors que les catastrophes
imprévisibles se multiplient. La montagne a toujours été un milieu naturel
hostile. Nous pensions l’avoir dompté avec nos digues, couloirs d’avalanche,
rivières de montagne travaillée , restauration de terrain de montagnes et plan
de prévention des risques. Nous pensions l’avoir dompté et fait d’elle un lieu
de loisirs aussi sécurisés, un vrai parc d’attraction.

Il n’en est rien. Le refuge des Écrins a dû être évacué le
mois dernier ; l’alpinisme devient un sport de kamikaze, le mois de juin a vu 7
touristes d’eaux vives mourir alors que les accidents sont rarissimes. Les
pistes verglacées de cet hiver se sont révélées dangereuses comme jamais.
L’ambiance change.

De telles catastrophes et accidents ajoutant encore plus
d’interrogations sur l’opportunité » d’organiser un événement sportif dans
les Alpes. Dans 6 ans, pensez-vous que les choses iront mieux ?

Les épreuves des derniers championnats du monde de ski
n’ont pas pu être toutes assurées faute de neige.   Croyez-vous qu’en
2030 les problèmes seront derrière nous ?

 

Candidats RN et Macronie soutiennent ce projet de dépenses
somptueuses d’argent public. L’argent public ne manque-t-il pas dans d’autres
secteurs, santé, éducation, sociale, rénovations… Elles manquent cruellement
depuis des années ici comme ailleurs. 

Le paysage des Alpes peut sembler parfait pour une belle
carte postale à l’international. Cependant la réalité de ses habitants est
malheureusement à l’opposé de ce paradis. La majorité a de grandes difficultés
pour loger (55% des logements sont des résidences secondaires) ou se soigner.
Locataires et propriétaires rencontrent des difficultés à payer leur chauffage à
la suite de l’inflation de l’énergie. Ici il fait encore froid l’hiver. 
Les plus pauvres ont de grandes difficultés financières pour se déplacer sans
transport collectif digne de ce nom….

 

En 2030 le prix des jeux sera indécent face au spectacle
des Alpes dévastées par les catastrophes climatiques

Est-ce vraiment prévoyant d’envisager de dépenser des
milliards d’argents publics ? La sagesse, la responsabilité voudrait que nous mettions
nos impôts dans la sécurisation, l’endiguement, le relogement, l’aide aux
victimes. La résilience au changement climatique doit ‘elle faire les frais de
dépenses de prestige qui ne rapporteront rien aux Alpes ?

Elles attirent
déjà trop de touristes comme Venise ou Barcelone. Leur fraîcheur dans un monde
en surchauffe est une campagne de promotion touristique gratuite pour les 100
prochaines années. À quoi bon investir autant d’argent public dans la publicité
et la notoriété de votre principal argument économique quand c’est strictement
inutile.

Verra-t-on les Alpes se gentrifier et bétonner à côté des
maisons détruites?

Face à l’accélération des catastrophes, le déni n’est pas
une solution, peut être un argument électoral efficace. Le déni climatique se
vend bien actuellement. Mais le déni n’a jamais résolu de problèmes, encore
moins des catastrophes, l’histoire des catastrophes nous le prouve à chaque
fois.

Longtemps les alpins se sont montrés prudents face aux
éléments, c’était ancré dans leur culture. Ils savaient la puissance des éléments,
ici on ne part pas en montagne sans pull et veste de pluie même pas grand beau
temps. Par mauvais temps, on ne part pas.

Les jeux 2030, si vous persistez dans votre déni, seront
les jeux du ridicule du déni climatique.

Les décideurs qui souhaitent persister dedans en porteront
la honte et la responsabilité. Ils recevront le même mépris que nous avons ici
pour les touristes qui partent grimper les sommets dans la nuée avant l’orage.

SOURCES
Le Dauphiné Libéré, le 22 juin, titre: « Intempéries dans les Alpes : des images d’apocalypse à la Bérarde, totalement dévastée »