Archives de catégorie : LOGEMENT

HLM Pride face à l’extrême mensonge et l’extrême mépris

Il faut que cesse les mensonges et les calomnies répandues par la droite et l’extrême droite sur les HLM. Nous avons trop entendu de manipulations de la part de médias et des députés lors de la loi Kasbarian sur les hlm. Il faut défendre et être fier du modèle des HLM avec comme argument la réalité.

Nous organisons une fierté HLM le samedi 26 avril à Embrun à 14 h
Nous souhaitons que cette initiative se reproduise partout.

La suite ici:

https://blogs.mediapart.fr/jose-pluki/blog/180425/hlm-pride-face-lextreme-mensonge-et-lextreme-mepris

Colelctif Stop Demolitions

 https://sites.google.com/view/stop-aux-demolitions-anru

 

top aux démolitions !  Moratoire immédiat !  Non à la politique destructrice de l’ANRU !

Ce
samedi 18 novembre 2023, nous, collectifs, associations, habitants,
militants, nous sommes réunis nationalement et avons décidé de
constituer un regroupement national de Collectifs et associations issus
de tout le territoire pour mettre fin à la politique actuelle et
destructrice de l’ANRU.

Nous invitons tous les collectifs, associations, habitants et militants d’accord avec notre appel à nous rejoindre.

De
2004 à 2021, au travers du Programme National de Rénovation Urbaine
(PNRU) puis du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain
(NPNRU), l’ANRU a assujetti son financement à la démolition de 164 000
logements sociaux pour n’en reconstruire que 142 000, donc 22 000
logements sociaux en moins et presque rien pour la réhabilitation de
l’existant (seulement 408 500 logements réhabilités). [1]

 
Et ce, à l’heure où la crise du logement sévit plus que jamais : la France compte 333 000 personnes sans domicile fixe [2] et 2,4 millions de ménages en attente d’un logement social [3]. Dans toutes les villes, dans tous les quartiers où cette politique est engagée, la population et des collectifs se mobilisent pour s’y opposer. Partout naît la volonté de ne pas rester isolés, d’unir nos forces nationalement pour être plus forts et faire entendre notre voix.

 
À l’occasion des 20 ans de l’ANRU, nous proposons une rencontre au niveau national pour mettre un stop à cette politique destructrice, et aberrante d’un point de vue social, financier, urbanistique, architectural, et écologique. Nous exigeons, d’urgence, un moratoire sur les démolitions. Habitantes et habitants des quartiers populaires, collectifs locaux et nationaux, associations, syndicats, architectes et urbanistes, acteurs du logement, élus et forces politiques qui soutiennent notre combat, toutes et tous. Tous ensemble, mobilisés, nous nous opposons aux démolitions à tout va, et exigeons la réhabilitation et la rénovation énergétique des logements, l’entretien courant et la requalification urbaine des quartiers populaires.
L’État ne doit plus se désengager de la construction du logement social. Les 12 milliards du deuxième programme de l’ANRU [4] (financement majoritairement privé d’Action Logement, qui obtient gratuitement en contrepartie des terrains pour réaliser des opérations de promotion immobilière) ne peuvent pas être dépensés comme l’a été la manne financière du premier programme, sans prendre en compte les besoins réels et sans écouter les revendications des habitantes et des habitants. La démolition détruit toute l’histoire d’une vie sociale ainsi que des liens de solidarité et d’entraide tissés tout au long de dizaines d’années. Les habitants ne sont pas de la poussière que l’on déplace selon son gré !
 
Ils et elles sont nombreux et nombreuses à clamer la qualité architecturale de nombre de ces logements voués à la démolition (spacieux, traversant,…). Ils et elles pointent une urgence : celle du retour au droit élémentaire commun (logements décents et salubres, équipements nécessaires et espaces publics entretenus, voies de circulation dégagées, espaces verts..) et de la fin du régime d’exception qui discrimine les quartiers populaires, et dont la politique de démolition systématique est la manifestation criante.
 
En février prochain se tiendront les 20 ans de l’ANRU. À cette occasion, nous proposons de nous retrouver le mercredi 7 Février 2024 au niveau national à Paris. Nous demandons à être reçus en délégation par la direction de l’ANRU à son siège où nous nous rendrons le matin pour porter nos revendications et en premier lieu le moratoire immédiat pour l’arrêt des démolitions. Aux représentants de l’ANRU, nous disons : soyez dignes des principes et des fondamentaux dont vous vous réclamez pour vous mettre à l’écoute des habitants en acceptant le moratoire immédiat sur toutes les démolitions programmées et en recevant notre délégation. L’après-midi, nous nous réunirons en un lieu central. Nous invitons tous les collectifs, associations, habitants, militants à rejoindre notre regroupement en écrivant à stop.aux.demolitions.anru@gmail.com .
 
La rencontre nationale « Stop aux démolitions ANRU, pour un moratoire immédiat » s’est tenue le mercredi 7 Février 2024. Retrouvez plus d’information sur notre site internet : https://sites.google.com/view/stop-aux-demolitions-anru .
Sources : 
[1] https://www.anru.fr/sites/default/files/media/downloads/synthese-bilan-pnru-v2-linkedin.pdf
[2] https://www.sudouest.fr/economie/social/330-000-sans-domicile-fixe-en-france-chiffre-multiplie-par-deux-en-10-ans-13894698.php
[3] https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/06/creation-de-logements-sociaux-un-nombre-record-de-communes-sont-hors-la-loi_6204190_3224.html
[4] https://www.anru.fr/le-nouveau-programme-national-de-renouvellement-urbain-npnru
Signez l’appel ici:

 

Les locataires des HLM ruinés par la privatisation des HLM, les conséquences du hold-up de Macron !

 Nous l’appellerons Patricia, elle
habite un HLM dans les Hautes-Alpes. Suite à un divorce, elle vit seule avec
ses deux enfants. Heureusement le père de ses
enfants peut lui payer une petite pension même s’il gagne modestement sa vie.

Son appartement de type T3 est
propre, il est lumineux et relativement grand, mais il a été construit dans les
années 70. A cette époque, il n’existait pas d’obligation d’isolation alors on
construisait des murs avec une fine couche d’isolation. D’autant plus que le
fioul coûtait peu. Son immeuble en a donc toujours consommé beaucoup. Les
menuiseries, portes et fenêtres, sont en double vitrage rénovées dans les
années 90, mais déjà anciennes (20 ans) et peu performantes.

Mais les temps ont changé et le
prix du fioul a flambé. Il est enfin évident qu’il faut isoler ces immeubles
pour le bien de ses habitants et du climat. L’envolée des prix du pétrole de
2008 a mis cette évidence dans les projecteurs médiatiques.  Mais la rechute du pétrole en 2011 a cassé
l’urgence. Malgré tout, cahin-caha, l’office d’HLM OPH 05 a mis en place un
vaste plan d’isolation en 2016. Pas seulement de l’HLM de Patricia mais de tous
ses HLM.

Le plan
consistait en une rénovation globale de l’immeuble avec isolation par
l’extérieur et changement des menuiseries. De coûteux bureaux d’études sont
venus faire des diagnostics. Ils ont longuement étudié les solutions et tous
les détails des opérations. Fin 2016, le plan de rénovation était prêt.  Isoler un immeuble n’est techniquement pas
comparable à envoyer une fusée sur la lune. Les travaux consistent à plaquer de
l’isolant sur la façade et à changer les menuiseries en faisant attention aux
ponts thermiques. L’opération peut se
faire en gardant les locataires dans leur appartement.

L’objectif
du plan était simple et clair: en 8 ans, tous les immeubles devaient voir leur
consommation de chauffage divisée
en 4. Le budget était enfin réuni. L’autofinancement par l’office était
important et les économies d’énergies allaient rembourser une bonne part de ces
investissements. Mais les aides, quoique minoritaires, étaient nécessaires.

Dans
notre monde moderne, nos dirigeants communiquent et réalisent ensuite (ou pas).
La communication fut lancée tambour battant. Habitant et administrateur des HLM
à l’époque, je travaillais dans le secteur des économies d’énergies. J’étudiais
alors le dossier pour le compte d’un syndicat des locataires. Surprise :
le plan était propre et précis. Les solutions retenues étaient un bon compromis
entre le prix et un choix de matériaux plutôt biosourcés. Les passoires
thermiques étaient mises en priorité. Le choix d’une isolation poussée et non
au rabais fut un soulagement. Avec ces solutions, quasiment plus besoin de
chauffer les gros bâtiments compacts, ni de changer le mode de chauffage et
d’installer de coûteuses chaudières au bois. Un chauffagiste me dit même cette
phrase: « Après ces travaux, nous ne servirons plus à rien. Une
panne de chauffage et le bâtiment mettra deux semaines à se refroidir. »
Les
appartements mal situés, pleins de ponts thermiques, souvent difficilement
chauffables allaient avoir enfin chauds.

 

Militant depuis 10 ans au sein des
HLM pour l’isolation de tous les bâtiments et surtout des passoires thermiques,
on me riait au nez quand je parlais d’isolation globale par l’extérieur.
« On ne va pas dépenser autant d’argent pour des HLM » me répondait
le mépris des gens élus. Beaucoup d’énergie militante pour obtenir une
évidence, le rendement n’était certes pas bon, mais enfin on y arrivait. Le
conseil d’administration vota à l’unanimité les travaux, je respirais. Aucun
élu ne fut contre et je n’entendis personne non plus dire cette célèbre phrase:
« c’est trop compliqué et coûteux et pis si les locataires laissaient pas
les fenêtres ouvertes
!».  Les
pauvres, c’est bien connu, c’est trop con ! Quand le locataire du Nord
hurle de se geler et de payer de lourdes charges, parfois il obtient ses 18
degrés réglementaires. Tandis que celui du Sud a trop chaud et ouvre ses
fenêtres juste pour dormir. Transformer un problème collectif en responsabilité
individuelle est la marque de la bourgeoisie de droite comme celle de gauche.
Mais la bataille culturelle de l’isolation était enfin gagnée!

Les mêmes élus, 10 ans plus tard,
paradaient sur la photo du journal local pour annoncer le vaste plan
d’isolation.

« Seule une catastrophe
naturelle pouvait empêcher sa réalisation », me dit la directrice des HLM de
l’époque. Elle avait bataillé ferme pour y arriver. De droite, mais droite et
humaine, elle avait mouillé sa chemise avant de partir à la retraite.

L’élection de Macron est sûrement
à ranger dans la catégorie de catastrophe.

Arrivé au pouvoir, il avait un
vaste plan de baisse d’impôts pour soulager les plus riches et les grandes
entreprises de 100 milliards d’impôts. Mais il ne fallait pas trop creuser le
déficit, son plan avait une colonne recette. Faire les poches d’un tas
d’organismes publics, assurances chômages, collectivités publics, collecteurs
d’argent pour la formation professionnelle et organismes HLM. Tous ces
organismes avaient des revenus directs et des cagnottes dus à leur bonne
gestion.

 


Ainsi, à peine élu, Macron décida
de faire les poches des HLM et d’accélérer leur privatisation rampante qui se faisait
lentement car même les élus de droite rechignaient. Il le fit sans faire de
bruit. Il prit deux mesures perverses. D’abord, Macron obligea les HLM à se
regrouper selon des critères de taille: un office ne pouvait plus faire moins
de 15000 logements. Objectif éliminer les petits pour favoriser les gros, souvent
privés. Les entreprises privées du sociales avaient été dans ses premiers
soutiens.

Pour accélérer le regroupement, il
décida de les taxer, mais de manière subtile et vicieuse. Il était
politiquement délicat de piquer un milliard aux locataires des HLM directement.
Il décida de faire un coup de bonneteau: tu déplaces l’argent de manière
complexe et l’argent disparaît. Il
décida de supprimer 50€/mois d’allocation logement aux locataires. Mais,
astucieusement, il obligea les offices à baisser leurs loyers de 45€/mois. Pour
les locataires, le résultat immédiat ne fut que 5€/mois d’augmentation. Le
scandale fut immédiat: les 5€/mois coûtèrent politiquement cher à Macron. Mais
les 45 euros restants ne lui coûtèrent rien du
tout.

Pour
les offices HLM, ce fut un lent empoisonnement. Privés de ressources, carrément
dévalisés par le Hold-up macronien, ils annulèrent leurs investissements et
réduisirent l’entretien basique de leur parc. Pour finaliser la mesquinerie
macronienne, l’état doubla la TVA des travaux de réparation et de rénovation
des HLM.

Lors
du mouvement des gilets jaunes, j’interpellais le député local, macroniste et
rapporteur du budget. Je lui criais la honte absolue de cette mesure. Il me
répondit en aparté «c’est vrai, c’est nul, mais les HLM gaspillent les
subventions et l’argent public doit être bien employé».

Pendant
ce temps, l’État lançait de gros budgets d’aides à la rénovation des
propriétaires à grand coup de primes et de certificats d’énergies. J’avais
travaillé sur les économies d’énergie qui sont un autre grand scandale d’état
passé sous les radars. Ce dispositif kafkaïen pensé par des bureaucrates oblige
les fournisseurs d’énergie à acheter des certificats d’économie d’énergie. Un
intermédiaire certifie à toute personne effectuant certains travaux d’économies
d’énergie et lui délivre ces certificats. Le processus est bureaucratique,
complexe et déconnecté de la réalité des économies réelles. Les intermédiaires
sont en position de force, ils peuvent se gaver. Ceux qui ont pensé ce
dispositif ont quitté le ministère pour créer de juteuses sociétés de certificats
d’économies d’énergie et ont fait fortune. Il est vrai que prélever directement
une taxe sur les fournisseurs et subventionner les HLM ou collectivités ou
particuliers, c’était trop simple et efficace, c’est-à-dire « old-school ».

Plus de la moitié de cet argent
public s’envola dans des détournements opaques : la cour des comptes a
enfin étrillé ce dispositif au bout de 15 ans, son inefficacité se voyait
trop !

Les macronistes ne sont scrupuleux
que lorsque l’argent atterrit dans la poche des pauvres. Le macronisme c’est la
taxation des pauvres aux services de la baisse des impôts des plus fortunés, le
tout enveloppé d’une grosse couche de « com » moderne. Parfois cela
se voit et parfois l’entourloupe passe crème, comme pour les HLM.

Pour les HLM, le coup de
passe-passe fut bien réalisé. La presse n’en parla pas, les partis de gauche
non plus. Alors que certains directeurs des HLM furent outrés d’une telle
mesure.

Mais la tête du mouvement des HLM
se garda de protester vigoureusement, bien trop proche et dépendante du
pouvoir. Nous avons essayé d’alerter, mais le mouvement syndical des locataires
HLM était moribond et sans soutien. La bourgeoisie de gauche, au sein du PS et
de EELV, au pouvoir dans de nombreuses communes et dans des offices HLM, ne
trouva rien à redire aux regroupements des offices et à leur privatisation.

De nombreux offices publics ont dû
se regrouper selon la théorie macro-hollandiste qu’« une grosse structure
est mieux gérée qu’une petite » : ce fut faux pour les super
régions et les super communautés de communes. Les offices HLM publics
furent privatisés et les grands groupes HLM se sont constitués. Ce processus
entamé en 2002 par Borloo, continué par Boutin prolongé par Sarkozy, ne fut pas
remis en question par Hollande. Macron, le parachève. Le peu d’échos et la
faible résistance du mouvement HLM s’explique par leur complicité. Emmanuelle
Cosse, ancienne d’EELV version hollande, présidente du mouvement HLM fit un
silence gêné. Comme pour les affaires de harcèlement de son mari Denis Baupin.

Après avoir
ruiné les offices, il est facile de les accuser de mauvaise gestion comme les
macronistes à Grenoble.
Elisa Martin, présidente de l’office sauva
la privatisation de l’office. Le maire de Grenoble ne voyait pas trop
d’inconvénients.

Détruire un service public avant
sa privatisation est indispensable. La bourgeoisie de gauche nous répète alors
le fameux « il faut être réaliste, nous
sommes la gauche réaliste, le public ne marche pas 
! ». Jusque
dans les années 80, un logement social était invendable ou alors pour un euro
symbolique. A cette époque, les société anonymes HLM n’existaient pas, les
banques ne faisaient pas main basse sur le livret A. Les banques ne pouvaient pas
être actionnaires de SA HLM, les loyers HLM ne doublaient en 12 ans.

Le pire dans cette histoire est
que -contrairement à la rumeur droitarde- le logement se finance lui-même et
n’est pas perclus de subventions. Si des aides existent, elles sont
incomparables aux financements du logement privé. La promotion immobilière concentrée
sur la maison individuelle se voit lourdement assistée. Un logement nécessite
des routes, des réseaux électriques, gaz, eau, épuration. Ces lourdes
infrastructures sont socialisées. Pour aller au travail, l’habitant de maison
individuelle voit ses aménagements de réseaux routiers, eaux, électriques,
payés par beaucoup d’argent public.  Les
aides à la rénovation et aux énergies renouvelables profitent pour des
milliards d’euros aux propriétaires. De plus, le logement HLM est le moins
gourmand en matériaux et en espace que le logement privé. Il artificialise
moins et coûte moins cher en impôts que la maison individuelle. Mais quand ce
sont des propriétaires, les médias parlent d’aide, quand ce sont les
locataires, il s’agit de l’assistanat !

Mais revenons à nos locataires.

La guerre ukrainienne a mis fin à
l’énergie pas chère en Europe. Les factures énergétiques sont payées par les offices HLM. Ils répercutent les augmentations
aux locataires avec un an de retard. Face à la flambée des prix de l’énergie et
la proximité des élections, le problème de l’augmentation des charges fut mis
sous le tapis. La décision a été prise
de retarder le paiement de l’augmentation des charges locatives aux offices HLM.  Les dirigeants des offices espéraient-ils un
geste de l’état qui les lamine depuis 20 ans ?

 

Ils
rêvent, ils ne sont pas une station de ski ! Si Mr Giraud, l’ancien député
représentant du lobby de la montagne a su trouver des millions pour payer les
factures électriques des stations de ski, les pauvres ne font pas partie de ses
préoccupations. Les pauvres n’inspirent pas de craintes aux macronistes, que du
mépris.

Huit années plus tard, les
factures d’énergie ont flambé. Patricia se voit alors réclamer 800€ de
régularisation, elle doit payer. Certains locataires doivent payer 1500 €. Si
le plan d’isolation avait été réalisé, elle aurait vu sa facture baisser.
Patricia et le climat s’en porteraient mieux.

Un mouvement de protestation est
en cours sur les Hautes-Alpes. Soutenu par la France Insoumise locale, il
proteste contre cette injustice totale. Le racket de 1 milliard a lieu
chaque année. Il doit cesser. Il doit faire partie des priorités du Nouveau
Front populaire.

 

Nous proposons de signer cette
pétition : stop au Hold-up des HLM. Un vaste plan de rénovation doit être
relancé, toutes les études sont dans les cartons.

 

Le
silence politique de la gauche donne un sentiment d’abandon dans les classes
populaires.

Les seules médiatiques protestations
furent celles du très macronien président du BTP 05 ! Il protesta contre
l’annulation du plan de rénovation des HLM, elle
privait le secteur de nombreux chantiers.

Les
entreprises du BTP sont très affectées par la baisse des constructions neuves.
Elles seraient très heureuses de rénover les HLM comme le serait aussi
Patricia. Depuis 2007, je me bats pour cette évidence, la rencontre du social
et de l’écologie.

Pour
l’instant, la seule chose qui a soulagé les locataires des HLM, c’est la baisse
de 30 % des besoins de chauffage en montagne. La cause, le réchauffement climatique !

L’isolation
des bâtiments permet aussi un meilleur confort l’été. De plus en plus de
passoires thermiques deviennent invivables l’été, même à Gap. Les locataires
fragiles, notamment les anciens, n’ont comme unique solution que d’installer
une mauvaise climatisation portable et dépensent encore plus d’électricité.

L’indécence est totale de vouloir
dépenser des milliards d’euros pour organiser les JO 2030 d’hiver et de faire
payer des milliards aux locataires de HLM.



Cette indécence révèle bien le
caractère Robin des bois des riches de Macron. Faire tomber cette injustice
doit être une priorité pour tous les militants et élus du Nouveau Front
populaire.

À l’heure où le gouvernement
décide de rendre le chèque d’énergie non systématique et de supprimer les aides
aux plans d’isolation des logements sociaux, les locataires doivent être
défendus par les partis de gauche.

Dans un pays de 2,88 millions de
millionnaires contre 700 000 il y a vingt ans, il est possible de trouver l’argent et de satisfaire les locataires des
HLM et le président du BTP 05.

Il
est urgent que les médias alternatifs s’emparent et médiatisent le scandale de
la privatisation des HLM.

Plus
d’une personne sur 6 vit en HLM. Le mal-logement et le prix du logement
touchent la moitié de la population.

Il
serait intéressant de connaître le nombre d’élus qui sont locataires à droite
comme à gauche.

Ici
dans les Hautes-Alpes, nous n’avons que des élus propriétaires, de droite comme
de gauche.

Il
est temps que les locataires se sentent défendus par les partis de gauche.

Cela
passe par dénoncer ce scandale et proposer une vraie politique publique du
logement !

Cette
politique publique passe par la construction de HLM public à 100 %, un
financement pérenne de plusieurs milliards
d’euros par une taxation
des AIRBNB, la taxation des patrimoines, le
blocage des loyers, la taxation et la limitation du nombre des résidences
secondaires. Et enfin une taxation réduite des travaux
d’isolation des logements sociaux.

Toute
proposition cosmétique n’est que de la com ou de la manœuvre. 

Dans
le logement comme dans l’isolation, on fait pour de bon ou on ne fait
pas !

 

 Source et lectures :

La marchandisation du logement social
en France

Loi privatisant les HLM :
pourquoi il sera bientôt encore plus galère de trouver un logement décent

André Castelli : « La privatisation
de Valles Habitat est un désastre politique et social »

Mobilisation devant le Conseil
départemental du Jura contre la privatisation des offices HLM

 

Le logement, enfin son absence !

 Ça vous regarde – Comment réguler le phénomène « Airbnb » ?

Logement : un collaborateur de François Jolivet est-il un ancien d’Airbnb, comme l’affirme Cécile Duflot ?

 « Bretagne secondaire », le livre témoignant d’une Bretagne aux volets fermés

Cette habitante de Saint-Malo a obtenu la fin des locations Airbnb dans sa résidence

Au bout de six ans de procédure judiciaire,
Véronique Deschamps, avec son avocat Me Moncoq, a mis fin aux locations
de courte durée dans sa résidence de Saint-Malo Intra-Muros.

Logement dans les Hautes-Alpes, nouvelles du front de la guerre aux pauvres

 Pas une semaine
sans qu’une personne fuit le 05 pour trouver un loyer abordable ailleurs, des
familles notamment monoparentales en galère qui s’entassent. Des propositions
de T2 à 950 €/ mois pour des saisonniers à qui on vient de réduire de 30 % les
allocs chômages, des mobiles homes qui se louent de plus en plus à l’année, des
tinny house proposées à 60 000 €, des programmes immobiliers comme à Embrun avec
65 % d’acheteurs en secondaires, des locations à l’année transformées en
AIRBNB, des notes de chauffage qui doublent dans des appartements pas isolés
dont les proprios ne veulent rien faire. Des associations de proprios qui réclament  la suppression de l’interdiction de louer les épaves thermiques à la montagne
(ici c’est spécial la montagne, argument principale). Des HLM qui se vident à
chaque départ de locataire, ici on ne reloue pas, comme à Embrun, pour pouvoir
les vendre à très bon prix.

Le carnage continue et
s’accélère, en septembre nous avions lancé l’alerte avec une manif « Les
Hautes-Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde »
, les
élus s’inquiètent et gesticulent.

 

 En même temps, jamais à cours de schizophrénie, le département et la région promeut 
la candidature aux JO 2034 d’hiver, un grand accélérateur à la flambée des
prix. Le territoire est prisé par la demande touristique et la demande de
maisons secondaires. La côte d’azur avec son climat clément l’hiver a été l’objet
d’une ruée vars la maison secondaire. Devenant trop chaud et sec, les Alpes sont
l’objet de la même ruée. 

La ruine des HLM organisé par Macron est elle dénoncé par personne (c’est pas polémique, beaucoup de politiciens étant devenu des manches à air médiatique) . Pourtant construire du logement collectif, réduire la part des maisons individuels a peu est la politique social et écologique a mener par les pouvoir public. Il s’agit de plus légiférer mais d’agir avec les moyens existant les offices HLM. Il suffirait de réorienté l’argent aux infrastructures couteuse et inutile: 30 milliards pour le Lyon Turin, les agrandissements de route pour faire de la maison individuelle, les autoroutes inutiles, les parkings souterrains inutiles, l’argent existe mais la foi au libre marché est de l’ordre de la croyance. Pourtant l’histoire a montrer dans les années 60 qu’un état qui veut résoudre le problème du logement peut le faire. Nous savons construire actuellement des logements collectifs de qualité, insonorisés, isolés et agréables a vivre. Mais cela veut dire contrarié la rente de la maison secondaire et expliquer a une catégorie de boomer que la fête est finie.

Des élus font des propositions de loi, voici quelques
articles forts intéressant sur leurs propositions:

Meublés touristiques et résidences secondaires dans le
viseur d’une proposition de loi visant à « rééquilibrer le marché
locatif »

Ensemble, encadrons les meublés touristiques Plate forme pour faire signer vos élus 

Bientôt une proposition de loi pour faire baisser les prix du logement en « zones tendues »

25 propositions des députés

Macron atomise le logement social

 

Le mot pénurie est revenu dans le langage journalistique, il avait disparu.
Pour les chômeurs les journalistes ne parlent jamais de pénurie de travail mais
du chômage de la personne, le choix n’est pas rien, dans un cas c’est une
fatalité (y’a pénurie), dans le second il est facile de vite sous-entendre une
responsabilité au chômeur. Ce mot « pénurie » est revenu à la mode,
il s’applique maintenant à l’énergie ou à l’alimentation mais curieusement pas
encore au logement, on va parler de mal logement de problème de logement, en
cas de famine on parlera de problème de pain. Pourtant le problème du logement
est tout simplement une pénurie de logement et elle se fait de plus en plus
criante pour les classes précaires. Ici dans les Hautes Alpes, elle devient
aiguë, grave, inouï, il n’y plus rien à louer pour les popu (Voir article
« Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde » il y a
un an). Face à la flambée spéculative, la réponse rapide des pouvoirs publics (l’état
et les collectivités locales) devrait être : « accélérons la construction
du logement social ». Ce fut dans l’histoire la réponse même sous des
gouvernements de droite. Mais sous un gouvernement d’extrême-pognon en pleine
pénurie de toit, le logement social est tout simplement mis à mal, il est en déconfiture,
il est même atomisé !

Nous avions alerté, il y a quelques années des conséquences des premières
mesures de Macron 1er:
– le prélèvement de 1.3 milliards € sur les offices HLM,
– doublement de la TVA sur la construction social,
– mais surtout le plus pernicieux, la volonté de Macron de favoriser un de ces
plus gros sponsors : les offices d’HLM privés.

Issus du monde socialiste comme lui, ils ont commencé à gauche, proche du pouvoir
pour faire fortune en bradant des biens publics, (définition du mot oligarques).
Cette privatisation rampante, est des plus pernicieuse en dévoyant des outils
sociaux : les HLM privés. Mais des HLM publics résistaient, outils de
gestion local puissants, ils permettent de loger les précaires. Beaucoup d’élus
de gauche mais aussi de droite rechignaient à les brader.

Macron poussent les offices HLM à se regrouper avec la loi ELAN. L’état à
favorise les HLM privés (en français technocratique les Entreprises Sociales de
l’Habitat) au détriment des HLM dirigés par les élus locaux. Une
recentralisation de la gestion du logement. Ces offices HLM privés louent selon
des critères sociaux mais ils ont un bilan social très mauvais: leur vrai objectif
est de faire du fric et des gros salaires à leurs dirigeants. Pour cela ils montent
les prix des locations au plus haut du plafond sociaux, excluent de la location
les précaires, vendent les beaux morceaux du parc au prix fort. Autre effet des
volontés marconistes, la vente d’HLM. Macron l’a favorisé et simplifié.

Avec une tel politique Macron oblige es offices HLM a se refaire en vendant,
certains en abuse et réduisent le parc. Les offices privés ont pris gout à
revendre dans les zones ou les prix sont stratosphériques comme ici en montagne
à ski. Et ici on a plus la main sur ces décisions. Ainsi s’amplifie l’exclusion
sociale de ces zones: on peut parler d’épuration sociale, comme je l’ai fait
ici. Ici dans le nord du département 05 nous avons vu les prix immobiliers
montée en flèche. Un office d’hlm du nord 05 était communale et ses loyers
assuraient aux saisonniers précaires des appartements bon marché. Il a été
bradé à un office privé. Conséquence les loyers ont doublés en 10 ans, les
précaires sont refusés systématiquement pour les nouveaux arrivants. Certaines
classes moyennes trouvant la location privée trop cher et ne pouvant plus
acheter des biens, devenues stratosphériques, c’est rabattu sur ces immeubles. Dernière
étape à ce démantèlement du parc bon marché, leur revente. Dans un nombre
important d’immeubles, nous voyons les départs des locataires sans remplacement
et laisser vides. Il s’agit de les vider pour les revendre au prix fort du
marché débarrassé des gueux

Bien que le problème du logement soit un gros souci pour l’électorat de
gauche, il n’intéresse peu leur représentant à quelques exceptions près. Il
sera curieux de savoir combien d’élus, de députés de gauche sont locataires,
nous avons un indice : la gauche a élus 6 ouvriers à l’assemblée en tout
est pour tout. Pas d’offensive médiatique, pas de clash à l’assemblée de sur ce
sujet. Pourtant pour redonner du pouvoir d’achat aux moins fortunées, il est
indispensable de s’attaquer à ce qui représente un tiers de leur dépense. La
baisse de l’immobilier est bien meilleure pour lutter contre l’inflation que la
baisse du prix de l’essence, c’est une excellente solution. Un vrai combat de
classe. En effet, une grosse partie des classes supérieures ont décidées
d’investir leur patrimoine dans l’immobilier. L’état défiscalise, favorise, la
rente est bonne et sur, elle est même bien vu. Ainsi chaque année un transfert
de plusieurs milliards se fait des classes pauvres aux classes aisées. Et
depuis des décennies, l’année suivante est pire que la précédente. Actuellement,
un bien qui dure 40 ans peut être payé par le locataire en 15 ans. Et malgré
cette rente le parc locatif est en mauvais état. En effet, les classes aisées
confondent souvent chiffre d’affaires et bénéfices. Rénover ou même simplement entretenir
n’est pas leur priorité, les biens doivent cracher du revenu ! Ce que rapporte
un bien n’est pas réinvesti dans celui-ci. Résultat les logements sont mal
entretenus et surtout peu isolés. Fait aggravant la politique d’aide à la rénovation
ou au déploiement des énergies solaires est quasi exclusivement tourné vers les
propriétaires. Moralité, nous voyons les classes aisées investirent fortement
dans l’isolation et la production électrique pour leur logement et rarement
dans les logements qu’elles louent. Les propriétaires sont aidées par l’état, via
l’argent prélevées sur les factures d’énergies (CEE) de tous les consommateurs.
Cet argent va des moins riches aux plus aisés. Pendant ce temps les locations continuent
de flamber comme les factures d’énergie pour les modestes. « Les riches
s’est fait pour être très riche et les pauvres très très pauvre » disait
Louis de Funes, ministre du roi en piquant des impôts à des paysans en pleine
disette…

Le manque de construction sociale, s’explique aussi par la volonté de
nombreux élus de ne pas accueillir ce type de logements dans leur commune. Nous
avons vu ici un projet de logements sociaux haut de gamme, lever des masses
d’hurlements. Les riches propriétaires d’un village ne voulaient pas de ces populations
car pour eux « HLM= CAS SOCE ».

Pourtant ils ne devraient pas trop s’inquiéter, le financement des logements
sociaux vient de la collecte d’argent populaires, les livrets A. Les Français en
ont des bien garnies (500 milliards). Un tiers seulement sert à financer le
logement social. Avec un taux sur le livret qui monte à 3 %/an, c’est une
facture de 3 milliards en plus pour les HLM. Moralité leur construction
devraient encore ralentir. Depuis 10 ans, à la suite du ralentissement de la
construction sociale et la montée de l’épargne, ils existent des milliards en surplus.
Le gouvernement Sarkozy a discrètement réorienté cet argent vers les actions,
les prêts à l’état et financements divers et variés. Ici, il sert a financer
les stations de ski, de parkings souterrains occupés deux mois par an et la construction
de logements de station qui finissent inévitablement vides et froids, nous les appelons
les lits froids. Ces milliards viennent d’être promis à financer le tonneau des
danaïdes qui s’appelle ERP 2 car aucun privé ne veut investir dedans,
contrairement aux renouvelables (qui ne marchent pas d’après l’extrême droite).
En effet la construction d’un nouveau parc de centrale nucléaire va couter cher,
bonbon, un bras et deux yeux. Le film EPR 1 était l’histoire d’un fiasco
totale, le drame de l’incompétence et de la corruption, le film EPR 2 va être
une suite encore plus grandiose, n’en doutons pas. En plein réchauffement nous
allons les installés sur des bords de mers montant dramatiquement vite ou sur
des fleuves à secs. Ils doivent produire dans 15 ans un joli trou dans les finances,
trou qui sera lui durable.

Macron atomise donc le logement social, il l’a ruiné dans l’indifférence, de
la gauche dont quasi aucun représentant vit dedans, il a créé un numérus clausus
social. Pour y accéder il faudra être de plus en plus dans la mouise. La trop
forte accumulation de problèmes dans un immeuble, n’a jamais fait des bonnes ambiances
de voisinage, seuls ceux qui n’y ont pas vécu peuvent dire le contraire. Ces problèmes
inévitables seront exploités par tous les grandes gueules réactionnaires pour clamer
leur refus de construction.

Ce numerus clausus sociale fera au logement ce qui a fait à la médecine
générale, une pénurie généralisée. La différence est qu’elle ne touchera pas
les plus aisés. Ils sortiront gagnant, ils menaceront de ne plus louer leurs
épaves thermiques si l’argent des impôts qu’il honnissent ne financent pas tous
les travaux de rénovations. Normal pour eux, le loyer égale bénéfice.

Ici l’annonce de la candidature des JO 2034 est le pompon sur le problème. Les
prix de 8000 €/m2 du tout nord du département va contaminer le reste du coin.
Financer par des milliards d’argent public, les JO sont l’occasion d’une grande
montée les prix de l’immobilier et d’une grosse coulée de béton.

Les plus aisées sont les gagnants de l’atomisation du logement social, ils
l’ont pas réélu pour rien, il a inventé la sécurité des bénefs par l’impôt et
l’immobilier rentier garantie par le numérus clausus social. Mais dans les cas
caricaturaux comme chez nous, ils prennent le risque de souffrir d’une pénurie très
grave pour eux, ces grands assistés, la pénurie de bonniches, de Nou Nou,
d’aides au vieux, de jardiniers, de livreurs, de cuistots, de serveurs, de
nettoyeurs, de bricoleurs …. Même leurs coachs de vie risquent d’avoir des
soucis.

A quoi penseront ces vieux riches dans quelques années dans leur maisons
immenses et vides, attendant l’aide a domicile qui vient pas, que décidément
comme dit la chaine de télé CNAZE : les pauvres sont des fainéants et leur
couper le chômage est une nécessité.