Festival Logement DAL05 du 23 au 27 avril

FESTIVAL LOGEMENT

« Je ne peux pas vivre sans toit ! « 

23-27 avril 2025

Mercredi 23 avril    15h-17h   Jardin public Châteauroux les Alpes                         Gratuit                                                                                             

Atelier enfants  – contes, dessin, construction…à partir de 5 ans

Poudrière Embrun

Jeudi 24 avril Soirée « Contre la destruction des habitats »                                     Entrée payante

18h30 Projection du film « Alliances terrestres » sur la résistance à la construction de l’A69   

(Lien avec le Logement: Habitant-es exproprié-es de leur vie pour couler du bitume privé : Maison d’Alexandra https://reporterre.net/A69-sous-la-menace-la-derniere-habitante-sur-le-trace-capitule)

19h30 Repas partagé, buvette et discussions                                     

20h30 Concert dessiné                                                          

L’aventure extraordinaire des écureuils sur les derniers arbres du chantier de l’A69, chantée par Paloma et Chapo, illustrée par Volt

//youtube.com/@palomacop666?si=kF8ZB9p36zrKLow_                           

salle des fêtes de Châteauroux les Alpes

Vendredi 25 avril                                                                                                      Entrée payante

19h  Apéro snack

20h  Théâtre « La Bascule » : impro « (Toit sans moi ça le fait pas, alors accroche-toi) Ça va déménager ! »

21h  Karatoké : soirée dansée et chantée sur les toits

Samedi 26 avril   horaires à définir

Manif / happening « Je ne peux pas vivre sans toit ! »

Embrun ou Gap

Infos à suivre sur www.dal05.org

19h30  Repas africain par Collectif des Réfugié-es  05                                              Payant

21h00 Concert de Brunelle et Léon Musique du monde

22h00 Concert Bass Tong Batterie tuyautée déjantée (Techno acoustique)

https://www.facebook.com/reel/946661850816592

Dimanche 27 avril  

14h « Du Taudis au Airbnb » présentation/arpentage du livre par l’auteur Victor Collet (histoire de la transformation immobilière et sociale à Marseille)

15h Table ronde avec habitant-es, Jean-Baptiste Eyraud Porte-parole de DAL Fédération…Alda Pays Basque, Dispac’h, DAL Lorient, asso HALEM (habitant-es de logements éphémères ou mobiles)  https://www.halemfrance.org/, assos locales

17h AG DAL 05

ORGA :

Le Chaud Alpin                                   

DAL 05

Rions de soleil                        

Gros Textes     

Événement couvert par radio Zinzine

    « Mieux vaut une petite maison pleine de vivres qu’une grande maison pleine de vent ! »

Proverbe breton

La charte de DAL

La charte de DAL

1- Préambule

Le droit au logement établi dans les conventions internationales ratifiées par la France n’est toujours pas concrétisé dans les faits, ni en France, ni dans la majorité des pays riches, dominés par la spéculation immobilière et foncière et la marchandisation du logement.

Le Conseil Constitutionnel en 1995 l’a classé au rang des objectifs à caractère constitutionnel ; la loi DALO a créé un droit et une procédure de relogement en 2007 ; le Droit à l’hébergement inconditionnel et à une orientation jusqu’à un hébergement stable ou un relogement a été érigé au rang de droit fondamental en février 2012. Il reste à l’inscrire dans la constitution et à renforcer l’effectivité de ces lois.

Ces avancées, fruits des mobilisations des mal-logés et des sans-logis, se heurtent à l’aggravation de la crise du logement, le renforcement de la spéculation immobilière et foncière, le renchérissement des loyers, la marchandisation du logement social. Tandis que les  couches populaires s’appauvrissent et que les inégalités sociales se creusent, les bidonvilles se multiplient, les expulsions augmentent, les loyers et les charges explosent, les locataires sont précarisés, les marchands de sommeil et la rente locative s’épanouissent…

 Paradoxalement, la France n’a jamais connu dans son histoire autant de logements vacants, autant de richesses et de capacité à construire des logements de bonne qualité, à des prix abordables.

Les gouvernements et les pouvoirs locaux, loin de répondre aux besoins des couches populaires, des ménages modestes, des jeunes, des migrants, ont  soutenu le logement cher, grâce à la dérégulation des rapports locatifs et des loyers, à des cadeaux fiscaux pour les riches investisseurs, à des politiques de rénovation urbaines agressives faisant flamber le foncier et l’immobilier au détriment du logement bon marché accessible à tous.

Le droit au logement, comme pour toute avancée sociale est le résultat des mobilisations. Les luttes des locataires avant et après la 1ère guerre mondiale ont permis de gagner la stabilité du logement et la baisse des loyers. Celles qui ont suivi la 2e guerre mondiale et l’appel de l’Abbé Pierre en 1954, ont conduit à l’application de la loi de réquisition et à la construction massive de HLM.

En 1986, des luttes organisées de mal-logés et de sans logis voient à nouveau le jour à Paris. En octobre 1990, est créée l’association “Droit au Logement” à l’initiative des mal-logés en lutte, lors du campement de la place de la Réunion, dans le 20ème. Dès lors sont organisés des campements et des réquisitions populaires d’immeubles vides appartenant à des banques ou des spéculateurs, comme 7 rue du Dragon.

En Janvier 1998, est créée Dal Fédération par les trente comités DAL existants, et DAL fondateur (nommé désormais « Droit Au Logement Paris et environs ») abandonne ses compétences et prérogatives au profit de la nouvelle fédération.

Par la suite, la Fédération s’ouvre à des associations affiliées poursuivant des objectifs communs et lance No Vox, réseau international de mouvements de luttes des sans.

2- Les Comités DAL

2-1  Buts des comités DAL

◆ Unir et organiser les personnes mal-logées, sans-logis, les locataires, les résidents de foyers et centres d’hébergements, des habitants des campings et d’habitats légers et/ou mobiles … confrontées à des difficultés économiques, à une discrimination, au racisme, à toute situation portant atteinte à l’accès ou au maintien dans un logement décent, choisi, accessible, économe…

◆ Arrêt des expulsions de toute forme d’habitation, et relogement choisi ;

◆ Relogement décent et stable de toute famille  et personne mal-logée ou sans logis ;

◆ Application et amélioration des lois favorables aux personnes en difficulté de logement et aux locataires, notamment la loi de réquisition, la loi DALO, le droit à l’hébergement inconditionnel quelque soit la situation administrative, les droits des locataires…

◆ Plus généralement le soutien, l’information, la promotion d’actions ayant pour buts :

◆ Remédier à la crise du logement, aux difficultés des mal-logés et sans-logis, des locataires,

 ◆ Agir contre la spéculation immobilière et foncière, les loyers et le logement chers, et toutes les dépenses connexes associées, et contre la précarisation des statuts locatifs…

 ◆ Résister à la marchandisation/privatisation du logement social, aux politiques du logement et d’urbanisme contraires à l’intérêt des habitants des quartiers populaires.

2-2  Organiser la lutte avec les adhérents

Les Comités DAL organisent solidairement, sans exclusive ni sélection, les familles et personnes qui, du fait de l’insuffisance de leurs ressources, de leur nationalité, d’une maladie, d’un handicap ou d’une autre discrimination, sont exclues de l’accès à un logement décent, vivent dans des conditions de logement indignes, dégradantes, sont privées de logement ou sont en instance de l’être, voient leur quartier menacés par des opérations spéculatives.

Ils privilégient les réussites concrétisées par les relogements, l’abandon de procédures d’expulsion, ou d’urbanisme, l’amélioration des conditions de logement et de loyer, éléments générateurs d’espoir et de mobilisation pour les mal-logés et les locataires.

Le Comité met en place des actions collectives et des assemblées générales pour que les mal-logés, les sans-logis, les locataires, les résidents de foyers et de centres d’hébergement défendent  leurs droits, sortent de l’isolement et conquièrent leur dignité.

2-3  L’action collective

La manifestation, la négociation, le rassemblement, l’occupation, le campement, la réquisition citoyenne… sont des formes d’actions collectives, indispensables pour pousser les pouvoirs publics et acteurs du logement à mettre en œuvre les buts précisés dans le paragraphe 2-1 de la présente charte.

DAL est un mouvement non violent et ses actions doivent le demeurer. Celles-ci sont décidées avec les mal-logés, acteurs des négociations.

2-4  Soutiens et indépendance

Les possibilités de réussites sont liées à la mise en place d’un réseau de soutien avec le plus grand nombre de personnalités et d’organisations syndicales, associatives, morales ou politiques en dehors de celles prônant la xénophobie et la ségrégation.

La diversité et la multiplicité des soutiens garantissent la force et la crédibilité de l’action, mais également l’indépendance et l’intégrité du Comité.

Par exemple le comité doit être en mesure d’intervenir dans toute commune lorsque le droit au logement est bafoué.

Les adhérents veillent à l’indépendance du Comité tout en respectant les opinions politiques et morales de chacun.

Un Comité ne peut être fondé et contrôlé par des militants d’une même famille politique, morale ou religieuse, il doit respecter une large pluralité et intégrer dans ses instances décisionnelles des représentants des mal-logés. 

Il n’est pas non plus envisageable qu’un membre du comité et surtout qu’un responsable de comité s’appuie sur son appartenance à “Droit Au Logement” pour mener une propagande politique ou religieuse, pour être candidat à des élections politiques, ou qu’il mène une action individuelle ayant pour conséquence d’altérer l’indépendance et le crédit du Comité.

2-5  Relations avec les pouvoirs publics

Les acteurs chargés de l’attribution des logements sociaux, des expulsions, de l’application de la Loi de réquisition, de la Loi DALO, du droit à l’hébergement (Préfet, Maire, bailleurs, entreprises …) doivent être interpellés, s’ils sont défaillants.

Toujours pour préserver une nécessaire indépendance, il est impossible à un Comité de prendre en charge des missions déléguées et financées par des collectivités territoriales, des institutions sociales comme par exemple des missions d’accompagnement social, d’hébergement d’urgence, qui auront pour conséquences de réduire les capacités d’action du comité.

2-6  Financement

Les ressources du Comité sont issues des cotisations de ses adhérents et, à la condition de préserver l’indépendance d’action, peuvent être issues de subventions, d’actions spécifiques organisées dans ce but, de dons d’adhérents de soutien, de militants ou de tiers solidaires.

Il ne peut être prélevé auprès des adhérents, hormis la cotisation, une quelconque rémunération liée à des services rendus, à des conseils apportés ou à des relogements obtenus.

 

Télécharger ici la Charte de Droit Au Logement

Colelctif Stop Demolitions

 https://sites.google.com/view/stop-aux-demolitions-anru

 

top aux démolitions !  Moratoire immédiat !  Non à la politique destructrice de l’ANRU !

Ce
samedi 18 novembre 2023, nous, collectifs, associations, habitants,
militants, nous sommes réunis nationalement et avons décidé de
constituer un regroupement national de Collectifs et associations issus
de tout le territoire pour mettre fin à la politique actuelle et
destructrice de l’ANRU.

Nous invitons tous les collectifs, associations, habitants et militants d’accord avec notre appel à nous rejoindre.

De
2004 à 2021, au travers du Programme National de Rénovation Urbaine
(PNRU) puis du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain
(NPNRU), l’ANRU a assujetti son financement à la démolition de 164 000
logements sociaux pour n’en reconstruire que 142 000, donc 22 000
logements sociaux en moins et presque rien pour la réhabilitation de
l’existant (seulement 408 500 logements réhabilités). [1]

 
Et ce, à l’heure où la crise du logement sévit plus que jamais : la France compte 333 000 personnes sans domicile fixe [2] et 2,4 millions de ménages en attente d’un logement social [3]. Dans toutes les villes, dans tous les quartiers où cette politique est engagée, la population et des collectifs se mobilisent pour s’y opposer. Partout naît la volonté de ne pas rester isolés, d’unir nos forces nationalement pour être plus forts et faire entendre notre voix.

 
À l’occasion des 20 ans de l’ANRU, nous proposons une rencontre au niveau national pour mettre un stop à cette politique destructrice, et aberrante d’un point de vue social, financier, urbanistique, architectural, et écologique. Nous exigeons, d’urgence, un moratoire sur les démolitions. Habitantes et habitants des quartiers populaires, collectifs locaux et nationaux, associations, syndicats, architectes et urbanistes, acteurs du logement, élus et forces politiques qui soutiennent notre combat, toutes et tous. Tous ensemble, mobilisés, nous nous opposons aux démolitions à tout va, et exigeons la réhabilitation et la rénovation énergétique des logements, l’entretien courant et la requalification urbaine des quartiers populaires.
L’État ne doit plus se désengager de la construction du logement social. Les 12 milliards du deuxième programme de l’ANRU [4] (financement majoritairement privé d’Action Logement, qui obtient gratuitement en contrepartie des terrains pour réaliser des opérations de promotion immobilière) ne peuvent pas être dépensés comme l’a été la manne financière du premier programme, sans prendre en compte les besoins réels et sans écouter les revendications des habitantes et des habitants. La démolition détruit toute l’histoire d’une vie sociale ainsi que des liens de solidarité et d’entraide tissés tout au long de dizaines d’années. Les habitants ne sont pas de la poussière que l’on déplace selon son gré !
 
Ils et elles sont nombreux et nombreuses à clamer la qualité architecturale de nombre de ces logements voués à la démolition (spacieux, traversant,…). Ils et elles pointent une urgence : celle du retour au droit élémentaire commun (logements décents et salubres, équipements nécessaires et espaces publics entretenus, voies de circulation dégagées, espaces verts..) et de la fin du régime d’exception qui discrimine les quartiers populaires, et dont la politique de démolition systématique est la manifestation criante.
 
En février prochain se tiendront les 20 ans de l’ANRU. À cette occasion, nous proposons de nous retrouver le mercredi 7 Février 2024 au niveau national à Paris. Nous demandons à être reçus en délégation par la direction de l’ANRU à son siège où nous nous rendrons le matin pour porter nos revendications et en premier lieu le moratoire immédiat pour l’arrêt des démolitions. Aux représentants de l’ANRU, nous disons : soyez dignes des principes et des fondamentaux dont vous vous réclamez pour vous mettre à l’écoute des habitants en acceptant le moratoire immédiat sur toutes les démolitions programmées et en recevant notre délégation. L’après-midi, nous nous réunirons en un lieu central. Nous invitons tous les collectifs, associations, habitants, militants à rejoindre notre regroupement en écrivant à stop.aux.demolitions.anru@gmail.com .
 
La rencontre nationale « Stop aux démolitions ANRU, pour un moratoire immédiat » s’est tenue le mercredi 7 Février 2024. Retrouvez plus d’information sur notre site internet : https://sites.google.com/view/stop-aux-demolitions-anru .
Sources : 
[1] https://www.anru.fr/sites/default/files/media/downloads/synthese-bilan-pnru-v2-linkedin.pdf
[2] https://www.sudouest.fr/economie/social/330-000-sans-domicile-fixe-en-france-chiffre-multiplie-par-deux-en-10-ans-13894698.php
[3] https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/06/creation-de-logements-sociaux-un-nombre-record-de-communes-sont-hors-la-loi_6204190_3224.html
[4] https://www.anru.fr/le-nouveau-programme-national-de-renouvellement-urbain-npnru
Signez l’appel ici: