Tous les articles par José Pluki

L’écologie réactionnaire n’est pas trés zen mais proche de vous

Voici a lire le »Témoignage d’une maman qui a sorti son enfant d’une école Steiner-Waldorf »
dans un petit village de montagne bien perché.  »  Texte très bien écrit qui en dit long sur l’écologie réactionnaire pas si zen et  proche d’ici….

Voici un la fin du texte….

La déliquescence du système de santé et sa
privatisation, font le terreau des pseudo-médecines. Le manque de transparence
de l’industrie pharmaceutique fait prospérer ces idées. Et comme toujours dans
l’histoire, les catastrophes du capitalisme financier engendrent des monstres.
L’angoisse moderne mélangée à la corruption de nos institutions, est le terreau
de l’obscurantisme et du fascisme. Toutes ces pseudo-médecines sont les alliées
du démantèlement de la plus grande institution qu’est la sécurité sociale. On
ne peut pas se dire ou se croire émancipateur en les soutenant. Certaines
sectes et mouvements complotistes sont des alliés de l’extrême droite, car ils
assurent des troupes et un écran de fumée ; dans le meilleur des cas ils aident
le système en discréditant toute action collective défensive. Il est urgent
pour ces forces d’actions collectives, d’expulser ces imposteurs de leurs structures,
et de combattre leurs idées sectaires et intolérantes. La pensée émancipatrice
va avec le doute et le libre-arbitre, comme la pensée totalitaire va avec
l’emprise et l’inversion de la réalité, et du langage. N’oublions pas
l’utilisation des sectes partout dans le monde pour les luttes géopolitiques :
Des « born again » évangéliques à l’extrême droite de Bush, Trump et Bolsonaro,
au salafisme et Daech, en passant par tous les complotistes relayant la «
poutinerie confusionniste », sans oublier l’hindouisme fasciste qui a servi de
rampe de lancement à Modi en Inde. La liste est longue au cours de l’histoire,
plus vieille que la mise à sac de Byzance par les croisés. Parfois les riches
possédants voient la créature qu’ils ont nourri, tout leur détruire, comme fut
le délire sectaire hitlérien, mélange d’ésotérisme, de gourou et de délires paranoïaques
de foule. Cela nous montre que l’instrumentation de la croyance absolue est le
piège mortel réactionnaire. Hélas, les forces émancipatrices trop réprimées n’échappent
pas toujours à ces dérives : la Corée du nord est une secte à l’échelle d’un
pays et dans le culte stalinien de la personnalité on chantait
l’internationale. Cette belle chanson qui ne dit «ni dieu, ni tribun, ni
sauveur suprême ». Le déni est une force incroyable, qui permet l’emprise
et l’inversion de réalité partout, les trotskistes sont bien arrivés à faire
des sectes. Si chaque époque a eu les siennes, elles fleurissent de plus belles
en ce début de 21ème siècle, comme champignon après la pluie. J’y verrait
presque un signe annonciateur de temps apocalyptique si j’étais mystique. Le
déni climatique, l’emprise du capitalisme et ses croyants qui le croient
éternel est aussi assez stupéfiant. Accuser la science d’être sa théologie, son
mantra et sa philosophie est une grave erreur de jugement. Le capitalisme a des
dénis, des gourous et une croyance que les problèmes qu’ils génèrent seront
résolus par la science ; C’est trop lui demander. Elle nous démontre du rapport
de Rome au GIEC en pensant par la loi de l’entropie tout le contraire. Les écœurés
du capitalisme se fourvoient en embrassant son rejet et en mythifiant le passé,
si la fuite en avant est une folie, rebrousser chemin impossible, reste les
chemins de traverses. Et même s’il n’existerait pas d’échappatoire, pourquoi
gâcher ce qui reste à vivre ? A chercher le paradis ailleurs que sur terre, on
aboutit à un enfer terrestre. L’émancipation n’est pas métaphysique, elle n’est
que réelle, ou elle n’est pas !.

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 Lire le »Témoignage d’une maman qui a sorti son enfant d’une école Steiner-Waldorf »
dans un petit village de montagne bien perché.  »

Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde du 16 au 18 septembre Lac de Serre Ponçon (05)

RDV APRES SAVINES A LA PLAGE DE KYTE EAU DOUCE JUSTE APRES SAVINES EN VENANT DE GAP AVANT BOSCODON si soucis 06 16 27 87 52

Infos der: amener du bois-planches-OSB-tables-ficelle-cordes-affaires chaudes
 

Le tract

 

 

 
 

Les articles parlant du logement

Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde  
 
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Articles de presse

Le logement social contraint à la rentabilité
Le projet de loi ELAN actuellement débattu au Parlement propose de transformer en profondeur les modes de financement du logement social et l’organisation des bailleurs. Matthieu Gimat et Ludovic Halbert mettent en perspective les mesures qui ont accompagné, depuis le début des années 2000, l’évolution de ce secteur poussé à une plus grande rentabilité. 
(Metropolitiques, 12/07/2018)

Contre la spéculation immobilière, comment lutter ?
Podcast – La folie des prix de l’immobilier n’est pas une fatalité. Plafonner les loyers, limiter les résidences secondaires, interdire la spéculation… Des solutions sont portées, de Bayonne à Berlin, par des citoyens décidés à ne plus subir. 
(Bastamag, 07/10/2021)

La riposte à la flambée de l’immobilier dans les zones touristiques s’organise
Bretagne, Corse, Pays basque, frontière suisse… plusieurs régions attractives subissent une spéculation immobilière sans précédent qui freine l’accès au logement des habitants, à l’achat ou à la location. De plus en plus de maires tentent une contre-attaque. 
(La Gazette des Communes, 30/11/2021)

Les prix de l’immobilier grimpent dans le département
Tous les types de biens connaissent une hausse dans les Hautes-Alpes. Mais les écarts entre les secteurs sont importants. L’Embrunais-Guillestrois capitalise sur son cadre de vie pour augmenter les prix, tandis que le Grand Buëch doit faire face à un manque d’attractivité et d’emplois proposés sur place.
(Le Dauphiné Libéré, 13/12/2021)

Flambée de l’immobilier dans les zones touristiques : quelle place pour les locaux ?
Pays basque, Bretagne, Corse… Les régions attractives font exploser le
marché du locatif de courte durée et de la résidence secondaire. Face
aux difficultés rencontrées par les locaux pour se loger, comment
réguler ce marché de plus en plus tendu ? 

(France Culture, 16/06/2022)

L’« exode urbain », extension du domaine de la rente
…La thématique de l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des conséquences du Covid-19, avec une mise en récit littéraire narrant la découverte émerveillée de la campagne paisible. Nous l’envisageons plutôt comme une « relocalisation du capital » entretenue par les discours médiatiques.
(blog Mediapart Max Rousseau et Aurélie Delage, 09/07/2022)

Élu·es d’Occitanie, laissez béton
L’Occitanie vacille sous les coups de la bétonisation et de la périurbanisation. Devenus expert·es en greenwashing, les élus organisent de force l’aménagement du territoire selon un modèle destructeur issu de la pensée productiviste des années 1980. Nous, associations et collectifs mobilisés sur nos territoires, exigeons l’abandon immédiat de ces projets mortifères.
(blog Mediapart La Déroute des routes, 12/07/2022)

En France, 7 millions de logements sont des passoires thermiques
Froids en hiver, chauds en été : 7,2 millions de logements passoires
thermiques ont été recensés en France. Ce sont les derniers chiffres du
très officiel Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), publiés le 22 juillet. Et c’est bien plus que les 4,8 millions annoncés par le gouvernement.

(Reporterre, 26/07/2022)

L’exode urbain pourrait saturer la demande en transports
Après l’exode rural, c’est l’exode urbain. Dans le sillage de la crise sanitaire de la Covid-19, de plus en plus de Français venus des grandes villes ont choisi la campagne ou des villes moyennes pour s’installer. Une nouvelle réalité qui pousse les pouvoirs publics à soutenir financièrement la mobilité routière, tout en pensant décarbonation des modes de transport et stratégie bas carbone.

(Mr Mondialisation, 02/08/2022)

Profitant de la reprise du tourisme, Airbnb enregistre un nombre record de réservations
Au deuxième trimestre 2022, la plateforme de réservation de logements en
ligne a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 2,1 milliards de
dollars (+58% en un an) et dégagé 379 millions de bénéfice net, contre
des pertes de 68 millions à la même période il y a un an. Et ce, grâce
aux 103,7 millions de réservations comptabilisées d’avril à juin,
laissant présager une bonne saison estivale.

(La Tribune, 03/08/2022)

« Si je ne trouve pas de logement, je partirai » : des saisonniers racontent leurs galères pour trouver un toit durant les vacances d’été
A la mi-saison touristique, des employés du secteur touristique font le
point sur leurs difficultés pour se loger. Dans ces zones en haute
tension immobilière, des communes tentent de trouver des solutions.

(France TV, 05/08/2022)

Avec la canicule, les habitants des HLM suffoquent
A la mi-saison
Dans le Gard, les habitants des quartiers populaires souffrent de la
chaleur. Seule une rénovation de leurs immeubles mal isolés pourrait
améliorer leur sort, lorsque partir ou s’y rafraîchir efficacement sont
au-delà de leurs moyens.
(Reporterre, 05/08/2022)

« L’urbanisation est un facteur aggravant des mégafeux en Gironde »
Si les dérèglements climatiques ont attisé les grands incendies qui
ravagent les forêts des Landes cet été, l’urbanisation croissante de
cette région de plus en plus attractive contribue aussi à
l’intensification des mégafeux, alerte Christine Bouisset, géographe au
CNRS.

(Mediapart, 18/08/2022)

Découvrez l’incroyable patrimoine immobilier de Bernard Arnault
Bernard Arnault figure parmi les cinq hommes les plus riches de la planète. Si la grande majorité de sa fortune est constituée d’actifs boursiers, le PDG de LVMH possède également un beau patrimoine immobilier. Tour d’horizon de ses propriétés aux quatre coins du monde.
(Boursorama, 22/08/2022)

Loyers bloqués des passoires thermiques : une mesure insuffisante
Les propriétaires de passoires thermiques ne pourront plus augmenter les
loyers à partir du 24 août. Une mesure qui reste timide au regard des
rénovations énergétiques nécessaires.

(Reporterre, 23/08/2022)

Enfants à la rue : les compteurs s’affolent
En ce jour de rentrée, le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité révèle que presque deux fois plus d’enfants, par rapport au début de l’année,  sont sans logement. En cause : la baisse des places d’hébergement disponibles.
(Mediapart, 01/09/2022)

Bizarre, qu’on puisse taxer les HLM mais pas les super profits…
En 2018, un peu après le couac des 5€ de baisse des APL (aides personnalisées au logement) de la fin 2017, fut inventée la RLS, acronyme barbare pour désigner une mesure apparemment très généreuse : la « réduction de loyer de solidarité », ce qui est beau comme un poème du ministère de l’économie et des finances…
Mais quézaco ? (voir aussi : https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2021-03/20210304-refere-S2020-2052-premiers-constats-RLS.pdf)
(blog Mediapart Emma Rougegorge, 09/09/2022)

Logement : la Bretagne asphyxiée
Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi à Vannes, Lannion ou Carnac pour dénoncer la crise du logement qui sévit dans la région. Alors que des outils existent, les élus sont très frileux pour agir sur un sujet hautement inflammable.
(Mediapart, 11/09/2022)

Énergie : l’hiver s’annonce critique pour les locataires de HLM 
La flambée des prix de l’énergie suscite de vives inquiétudes dans les offices HLM, en partie oubliés par les mesures gouvernementales. Les factures de certains locataires vont s’envoler et le risque d’impayés fragilise le secteur.
(Mediapart, 22/09/2022)

Logement social : Macron au pied du mur 
Après cinq ans de purge, les bailleurs sociaux espèrent un changement de
cap pour ce nouveau quinquennat, alors que deux millions de personnes
sont en attente d’un logement social. Les éléments budgétaires présentés
lundi n’ont guère rassuré.

(Mediapart, 27/09/2022)

Malgré les urgences, le ministre du logement cherche toujours sa feuille de route 
Invisible depuis sa nomination, Olivier Klein était très attendu pour la
clôture du congrès du Mouvement HLM, jeudi, à Lyon. Avec 12 millions de
personnes mal logées ou en précarité énergétique, les urgences ne
manquent pas, mais le ministre semble encore chercher son cap.

(Mediapart, 30/09/2022)

 

 


 

Etudes et rapports
 

Etat des lieux du mal-logement en France (fondation Abbé Pierre)
Manuel Domergue, porte parole de la Fondation Abbé Pierre, présente sur Blast le dernier rapport sur le mal logement en France dont il est l’auteur. On peut relever dans ce rapport les propositions très détaillées de la fondation, pages 130 à 193. Ces propositions sont également énumérées dans la vidéo donnée en lien ci-dessus.
Petit extrait des chiffres du premier quinquennat Macron (en annexe) :
– Personnes privés de logement : 1 068 000
– Personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles : 4 126 000
– 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement (notamment l’effort financier à fournir pour le paiement du loyer)
>>> Télécharger le rapport <<<
Pour compléter, consulter également la
fiche n°21 du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies, intitulée « Le droit à un logement convenable »

 

Publications du département 

20090219 > (Hautes-Alpes) Atlas de la consommation de l’espace (2009)
Cette
cartographie répertorie les taux d’occupation des sols pour chaque communauté de
communes du département et leur évolution dans la période 1990 → 2006. Ce type
de recensement est bien pratique et mériterait une sérieuse mise à jour, les
données publiées en 2009 datent en effet de 2006 (!) et n’ont pas fait l’objet
depuis d’une réactualisation. Compte-tenu des évolutions qui eu cours depuis
cette période et, en particulier, « l’exode urbain » constaté avant les
confinements COVID de 2020 mais accélérés depuis lors, avec l’évolution à la
hausse des maisons secondaires, la mise à disposition au public des nouvelles
données s’avérerait fort utile. 

https://www.hautes-alpes.gouv.fr/atlas-de-la-consommation-de-l-espace-r928.html

20171221 > (Hautes-Alpes) Le logement des travailleurs saisonniers (2017)
[CPID05]

Cette étude de 2017 recense les difficultés rencontrées par les
saisonniers, principalement en stations, pour se loger dignement durant leur
période de travail.
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/le-logement-des-travailleurs-saisonniers-a6404.html 

20211202 > (Hautes-Alpes) Observatoire des Loyers (2019) [ADIL]
Données : loyers
moyens par type de logement, pour les quatre secteurs du département.
Répartition selon le type de résidences sur l’ensemble du département (on y
relève le taux d’occupation des résidences secondaires : 45,2%).
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/observatoire-des-loyers-2019-a2966.html

20211202 > (Hautes-Alpes) Observatoire de l’habitat indigne (2020) [ADIL]
Recensement par l’ADIL des procédures suite à signalement.
Note : comme précisé
dans ce rapport, les cas recensés ont de fortes chances d’être très
sous-estimés.

https://www.hautes-alpes.gouv.fr/observatoire-de-l-habitat-indigne-2020-a3810.html

20211202 > (Hautes-Alpes) Étude sur la vulnérabilité énergétique des ménages
(2019)

Etude de 2011, actualisée en 2019. Bien qu’étant antérieure au COVID et à
la guerre en Ukraine impactant à la fois l’économie et l’accès à l’énergie,
l’étude présentait déjà des vulnérabilités importantes.

https://www.hautes-alpes.gouv.fr/etude-sur-la-vulnerabilite-energetique-des-menages-a2263.html 

Statistiques de l’INSEE 

20190704 > (Région PACA) Entre 29 000 et 35 000
résidences principales à produire chaque année d’ici 2030 [INSEE]

L’étude fait
état des besoins en création ou rénovation de logements sur la période
considérée. Les zones les plus en tension sont les Hautes-Alpes,
Marseille-Aubagne et Draguignan.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4185973 

20200421 > (France) Logements suroccupés, personnes âgées isolées… : des
conditions de confinement diverses selon les territoires [INSEE]

Le confinement
du printemps 2020 en raison du COVID a révélé les difficultés que rencontrent
les populations les plus vulnérables : solitude, suroccupation, handicap…
Après Paris, la région PACA en est particulièrement affectée.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/4478728 

20200506 > (Région PACA) Surpeuplement, isolement, pauvreté : des ménages inégalement dotés face au
confinement [INSEE]

Etude plus détaillée pour la région PACA sur le thème du
lien précédent. Le nord des Hautes-Alpes est davantage affecté par la
suroccupation que le sud du département (de 3 à 10 % des logements). Mais c’est
le littoral qui bat tous les records.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/4484090 

20210216 > (Région PACA) Qui
détient les résidences secondaires ? Six profils territoriaux [INSEE]


Présentation par l’INSEE :
« En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 14,5 % des logements
sont considérés comme des résidences secondaires en 2017 au sens fiscal,
beaucoup plus qu’au niveau national. La moitié d’entre elles sont situées à
moins de deux kilomètres du littoral. Un détenteur de résidence secondaire sur
cinq réside fiscalement à l’étranger, deux fois plus que la moyenne de France
métropolitaine. Et, lorsqu’ils résident en France, les détenteurs sont plutôt
âgés et ont un niveau de vie élevé. Les caractéristiques des résidences
secondaires et de leurs détenteurs diffèrent d’un territoire à l’autre. Sur le
littoral varois et azuréen, ou dans certaines zones de l’arrière-pays, ils sont
plus aisés et résident plus souvent à l’étranger. Dans les zones de montagne,
les résidences secondaires, qui représentent un logement sur deux, sont souvent
anciennes et fréquentées principalement en saison. Leurs détenteurs résident en
majorité dans la région. »

https://www.insee.fr/fr/statistiques/5056191 

20210909
> (PACA) « Qui détient les résidences secondaires en Provence-Alpes-Côte d’Azur? » [ITW Benjamin Mereau, INSEE]

Dans le cadre de la rencontre « Connaissance du territoire » du 09 septembre 2021, « Développement du tourisme et accès au logement : quels enjeux pour nos territoires ? », les étudiants de l’école de journalisme d’Aix-Marseille ont interviewé Benjamin Mereau de l’INSEE. Il y évoque la tension que créent les résidences secondaires sur les locaux.
Voir l’interview 

20211125
> (France) 24 % des ménages détiennent 68 % des logements possédés par des
particuliers [INSEE]

Présentation de l’INSEE :
« Un quart des ménages vivant en
France sont propriétaires de plusieurs logements. Ces ménages multipropriétaires
détiennent les deux tiers du parc de logements des particuliers. Plus leur
niveau de vie augmente, plus les ménages détiennent un nombre élevé de
logements. Ainsi, 58 % des multipropriétaires sont aisés ou plutôt aisés, contre
34 % de l’ensemble des ménages. »
« La moitié des ménages multipropriétaires
possèdent au moins un logement mis en location, contre 13 % pour l’ensemble des
ménages. »
« La propriété des logements en location est très concentrée : les
ménages propriétaires d’au moins 5 logements représentent 3,5 % des ménages,
mais détiennent 50 % des logements en location possédés par des particuliers. »

https://www.insee.fr/fr/statistiques/5432517?sommaire=5435421 

20211215 > (Région
PACA) Marchés du logement : cinq configurations territoriales dans une région
aux prix élevés [INSEE]

Présentation de l’INSEE :
« Provence-Alpes-Côte d’Azur
est la deuxième région de France métropolitaine pour le prix du logement. »
« Dans les zones périurbaines, les prix de vente sont soutenus par l’attrait de
la maison individuelle pour des familles urbaines. Dans les zones touristiques,
les résidences secondaires prennent une grande part des transactions et
conduisent à des prix très élevés sur le littoral. »

Le centre et le nord du
département des Hautes-Alpes accusent une forte demande portée par les maisons
secondaires, dont le taux dépasse 45 % (Briançonnais, Embrunnais,…).

https://www.insee.fr/fr/statistiques/6009220 

20220624 > (France) Au premier
trimestre 2022, la hausse des prix des logements se poursuit [INSEE]

Une indication économique à l’échelle nationale, pour compléter.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6456624

20220712 > (CC Serre-Ponçon) Intercommunalité-Métropole de CC Serre-Ponçon, les chiffres complets [INSEE]
Données générales pour la communuaté de communes de Serre-Ponçon.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=EPCI-200067742
> Statistiques locales

 

 

Association Intercommunalités de France

20220520-Vente de logements sociaux : quel premier bilan de la loi ELAN ?
La loi ELAN, appliquée en 2018, facilite la vente de logements HLM et réorganise les bailleurs sociaux sur l’ensemble du territoire. Elle fut critiquée lors des débats à l’Assemblée pour ce qui s’apparenterait à une privatisation de ce secteur. (Voir cet article de 2018). Le phénomène des ventes s’est accru ces dernières années, surtout par le volume des échanges entre bailleurs sociaux. Voici un bilan d’étape…
Extrait :
« Coté collectivités, la vente HLM vient, bien souvent, bouleverser les politiques en place définies dans les programmes locaux de l’habitat (PLH). Elle n’est pas toujours la bienvenue, en particulier dans les secteurs en forte tension où la vente de logement social pourrait réduire les possibilités d’accueil des ménages modestes. Certaines collectivités considèrent même que les logements construits avec des fonds publics n’ont pas leur place dans une logique de marché et préfèrent développer des programmes d’accession sociale en mobilisant des dispositifs tel que les organismes de foncier solidaires (OFS) plus en mesure de garantir la pérennisation du caractère social du logement. Les inquiétudes sur le devenir des logements vendus et le risque de fragilisation de ces copropriétés est souvent présent. »

 

Sujets connexes (« tout-ski », tourisme,…)

Dans les Alpes, la folie du ski se poursuit tout schuss
Un téléphérique de 5 km fera-t-il de l’Alpe d’Huez et des Deux Alpes un unique domaine skiable ? Des élus locaux y voient un excellent argument marketing tandis que les opposants à ce chantier redoutent une dégradation supplémentaire et vaine de l’environnement alpin.
(Reporterre, 21/02/2022)

Un projet de retenue d’eau déchire La Clusaz : « C’est l’exemple de tout ce qu’on ne doit plus faire »
Comment investir et amplifier les luttes locales contre la « bétonisation des terres » ? Ce mardi, 120 collectifs se sont coordonnés pour « marquer leur résistance », au lendemain de la présidentielle. Reportage dans la station de La Clusaz, où un projet de retenue collinaire divise la vallée.
(Le Nouvel Observateur, 28/04/2022)

Dans les Alpes, mobilisation contre la politique du « tout ski »
500 militants se sont mobilisés à La Clusaz contre de nouvelles retenues d’eau, destinées à la neige artificielle. Un énorme dispositif policier a accueilli cette opposition à l’assèchement des montagnes au nom de l’économie.
(Reporterre, 27/06/2022)

Une piste de ski en plastique qui divise dans le Val d’Allos
Une piste de ski synthétique en plastique a été installée au début du mois de juillet dans une station de ski du Val d’Allos, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elle suscite la colère de certains habitants qui y sont opposés.
(France 3 PACA, 23/08/2022)

Les propositions sur le logement

Articles dessus
https://blogs.mediapart.fr/jean-ganzhorn/blog/040922/en-periode-de-penurie-l-abondance-des-uns-fait-le-manque-des-autres

 Nous revendiquons :

Des emplacements à prix très réduits dans chaque canton pour les habitats légers (camions, yourtes, tinny house)

La fin de la vente des HLM et la construction de nouveaux logements sociaux par centaines.

La rénovation thermique de tous les HLM en 5 ans.

L’obligation
aux propriétaires d’appartements énergivores, dont les loyers seraient
bloqués de D à G, à payer une part des factures des locataires : G et F :
75 %, – E = 50 % D= 30 % par exemple. Afin d’obliger les propriétaires à
investir dans le chauffage et l’isolation de leur logement.

Une
grosse surtaxe foncière pour les maisons secondaires non louées à
l’année, proportionnelle à la valeur de la maison. Cet argent servirait à
financer l’isolation des appartements énergivores et des HLM

Une
limitation du nombre de location d’Air B&B par commune et par
personne comme cela se fait dans certaines villes touristiques (voir
annexes)

La suppression des avantages fiscaux aux résidences de
tourisme. Ce n’est pas à l’argent public de financer la spéculation
immobilière.

Passer le temps d’exonération de la TVA sur la revente de logement de 2 ans à 5 ans.

Passer
la TVA sur la rénovation des HLM que Mr Macron a passé de 5 à 10 %, la
remettre à 0 %. (Et faire de même pour toute rénovation thermique).

Nous proposons à tous ceux qui sont intéressés de venir discuter de nos revendications ce week-end-là.

Cette
protestation contre la gloutonnerie est indispensable. Le fait que des
personnes souvent âgées possèdent plusieurs maisons immenses, vides,
pendant que des familles se gèlent dans des logements exigus n’est pas
acceptable. La fracture générationnelle est criante sur cette injustice.
La fracture est aussi entre actifs et inactifs :  penser que les
inactifs vont pouvoir gloutonner pendant que des travailleurs laissent
la moitié de leur salaire dans la rente immobilière aux inactifs est
difficilement supportable.

Je me rappelle un matin de canicule où,
en qualité d’artisan, je réparais un toit, entendre un rentier hurler
et se plaindre du dérangement. La gloutonnerie n’est pas supportable
quand l’abondance n’est plus là. Nous leur disons que nos revendications
sont à prendre en compte avant que la crise ne s’approfondisse et que
la colère déborde avec toutes ses conséquences.

Nous vous invitons à un festif rassemblement de colère et de propositions ou à en relayer le message et les vidéos.

Le
défi du changement climatique est d’abord le défi de la fin de la
gloutonnerie. Les gloutons ne seront sevrés que sous contraintes. Le
sevrage sera d’autant moins douloureux et brutal pour eux que nous ne
tarderont pas à agir. Outre ses conséquences pour les autres, la
gloutonnerie a un grave défaut pour celui qui la pratique : elle mène
quasi-systématiquement à l’insatisfaction chronique et l’envie du
toujours plus.
La gloutonnerie r n’est plus d’époque. Elle redevient un pêché capital, un pêché capitaliste.

 

 

Le programme du 16 17 18 septembre: Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde

Programme

VENDREDI 16 SEPTEMBRE


16h:
Accueil des arrivants
[1]/
futurs campeurs
/ préparation des banderoles/pancartes

 18h30:
Montage des installations
et de la buvette solidaire

 20h30 :
Repas mérité
de la cantine «du
Diois»
qui concoctera pour nous tout le we !

21h30 Projection relax du film « 
Irréductibles » (O. Dubuquoy)

Irréductibles c’est un film sur des hommes et des femmes
qui ont gagné des batailles qui semblaient perdues d’avance. Blocage de
centrale nucléaire, sabotage pour mettre fin à des pollutions en mer, ZAD pour
protéger la forêt…parfois dans la non violence, parfois dans la
clandestinité, tous ont en commun d’être victorieux dans leurs luttes…



[1] Dans l’inconnue du nombre de SDF (saisonniers.ères déter fâché.es)
présent.es, merci autant que possible d’amener vos chaises, assiettes/couverts,
ecocup…au cas où on en manque!

SAMEDI 17 SEPTEMBRE

 10h30 : Prises de paroles
 11h : Enterrement du Golf de Crots dans la joie ! (Habillez-vous en couleurs et venez avec des fleurs !)
 12h : Pic-nic
partagé sur le green (la classe !)

 13h30 : Surprise / Temps fort collectif, venez très très nombreux ! (prévoir un peu de marche et vos instruments de musique…)
 16h : Retour au camp (mais pas pour la sieste !)
 Quartier des luttes avec nos stands amis ( SOS Durance Vivante, Sauvons Beauregard, Vivre et agir en Maurienne, coopérative « Casa de la
Roche », Soulèvements de la Terre,  CCAPAS, ADUEA… [2])
 17h00 : Débats/Témoignages [3], « Les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde » transmission live sur Radio Zinzine jusqu’à 20h.    
 20h : Repas étoilé
 21h : Karaoké « Les démons du déni » et « Pour que tu me jettes pas encore »
 21h30 : Concert    
   1ère partie: DIALCALOIZ   Turinois agités             
   2ème partie: LA GOULUE Sound System

DIMANCHE 18

9
h : Assemblée des massifs en lutte

 12h30 :
CAB (chorale autogérée du Buëch,
chants militants d’ici et d’ailleurs)

 13h :
Le dernier repas
 !

 14h30
: Debrief /
Revendications-propositions / Plan d’action

 15h30
: Démontage
et baignade collective, 
n’oubliez pas les maillots (et de l’eau pour remplir le lac)  !

 

[1] Dans l’inconnue du nombre de SDF (saisonniers.ères déter fâché.es) présent.es, merci autant que possible d’amener vos chaises, assiettes/couverts, ecocup…au cas où on en manque!
[2]
Nous contacter sur  nogolf05@protonmail.com pour en être !
[3] Inscription sur nogolf05@protonmail.com

Goguette sur le théme du logement dans les Hautes-Alpes, et un peu du ski et du tourisme ( Pour que tu me jettes pas encore)

Pour que tu me jettes pas encore

Les paroles :

J’ai compris tous les maux, j’ai bien compris, merci
Pas raisonnable et froids, c’est ainsi par ici
Que les choses ont changé, qu’les loyers ont flambé
Que le temps d’avant, c’était le temps d’avant
Que si tout zappe et lasse, les apparts aussi passent
Il faut que tu saches…

REFRAIN 1
J’prendrais ta demeure pour un peu de chaleur
Même si tes finances t’as qu’ça comme bonheur
J’irai chercher logis dans le froid dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour pas dormir dehors
Pour pas dormir dehors
Pour pas dormir dehors

Fallait pas commencer, me jeter, m’extorquer
Et je t’ai tant donné, j’veux plus m’faire abuser
On me dit qu’aujourd’hui, on me dit que les autres font ainsi
Je ne suis pas les autres, non, non, non
Avant que l’on s’agace, avant que l’on se fâche
Il faut que tu saches…

REFRAIN 2
J’irai chercher demeure pour pas dormir dehors
Même si la finance t’as que ça comme labeur
J’irai chercher ta piaule dans le froid dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour pas dormir dehors
Je trouverai des langages pour te dire toute ma rage
J’ferai pas mes bagages pour d’autres enfumages
Les formules magiques des marabouts du fric
J’les dirai sans remords pour que tu m’respectes encore

PONT
Je m’inventerai des lois pour que tu me retiennes
Je m’ferai révolté pour que tu me comprennes
Je deviendrai ces autres qui te font tellement peur
Ma piaule, ton casino, aura l’goût de l’horreur
Plus brillante et plus belle, la montagne est rebelle
Je me changerai en plomb pour pas dormir dehors
Pour pas dormir dehors
Pour pas m’faire mettre dehors
Pour pas coucher dehors
Pour pas dormir dehors


Goguette sur le théme du ski et du climat dans les Hautes-Alpes, et un peu du logement aussi (Les démons du tout-ski)

Les démons du tout-ski (Nouvelle version)

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=jk1gf4GqUj4

 

Paroles :


Le froid déserte
Dernière cigarette
Plus un flocon
Juste un canon
Qui éclaire la
piste
D’un vague néon
J’ai besoin
De convaincre
quelqu’un
J’peux pas dormir
Je cherche un peu de
froideur
A mettre dans mes
peurs



Refrain


Ils m’entraînent
Au bout du déni
Les démons du
tout-ski
Ils m’entraînent
Jusqu’à l’agonie
Les fantômes du
profit



Subventions
Regarde le passé
Qui me relance
J’veux un hiver
Un vrai, un der
Faut l’opulence
J’aime cette
glisse
Et tous les
hors-pistes
Qui nous démangent
Ça
mettais un peu de beurre
Au fond d’mon labeur



Refrain (2 fois)


Ils m’entraînent
Au bout du déni
Les démons du
tout-ski
Ils m’entraînent
Jusqu’à l’agonie
Les fantômes du
profit

Plus de neige
Que des télésièges
Qui se balancent
Le décors
Est devenu hardcore
Fini la danse
Plus d’or blanc
Au bout de mes gants
Finie bombance
Ça
mettait un peu d’pécule
Au bout d’mes
spatules

Refrain (2 fois)


Ils m’entraînent
Au bout du déni
Les démons du
tout-ski
Ils m’entraînent
Jusqu’à l’agonie
Les fantômes du
profit



J’veux d’la glisse
Sans canon ni piste
Faut que ça change
Ça
f’rait un peu de bon air
De l’eau dans nos
verres

Refrain (3 fois)


Ils m’entraînent
Au bout du tout-ski
Les démons du déni
Ils m’entraînent
Jusqu’à l’agonie
Les fantômes du
profit

 

Première version en karaoké

Le 16-17-18- Septembre: Les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde

 Projet affiche:


Attention: Le site www.epuration-sociale.org est en cours de construction

Toutes organisations voulant s’associer le peut en envoyant un mail à lemaildejean@gmail.com

Participation aux frais:
https://www.helloasso.com/associations/rouge-durance/formulaires/1

Pour rappel un article du même thème:

https://blogs.mediapart.fr/jean-ganzhorn/blog/140222/les-alpes-ne-peuvent-pas-accueillir-toute-la-richesse-du-monde

et d’autres sur le thème:

PACA et Occitanie même combat ?

Élu·es d’Occitanie, laissez béton ! 

 L’Occitanie
vacille sous les coups de la bétonisation et de la périurbanisation.
Devenus expert·es en greenwashing, les élus organisent de force
l’aménagement du territoire selon un modèle destructeur issu de la
pensée productiviste des années 1980. Nous, associations et collectifs
mobilisés sur nos territoires, exigeons l’abandon immédiat de ces
projets mortifères.


L’« exode urbain », extension du domaine de la rente 

L’expression « exode urbain » évoque en miroir celle d’« exode rural »,
désignant le dépeuplement massif des campagnes au profit des villes
pourvoyeuses d’emploi industriel depuis le XIXe siècle. La thématique de
l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des
conséquences du Covid-19, avec une mise en récit littéraire narrant la
découverte émerveillée de la campagne paisible. Nous l’envisageons
plutôt comme une « relocalisation du capital » entretenue par les
discours médiatiques.

 

 

Les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde !

 Les Alpes ne peuvent accueillir toute la
richesse de France, ni tous les projets destructeurs….


 

Depuis
des années, les Alpes, attirent de plus en plus d’heureux propriétaires de
maisons secondaires. Les Alpes sont un lieu de fraîcheur par temps caniculaire.
Nous pouvons y dormir la nuit avec les fenêtres ouvertes, elles nous font
entrer un air frais et apaisant. Dans les grandes villes et les régions
méditerranéennes, les fenêtres du soir apportent un air chaud et moite
désagréable. Les nuits sont peu reposantes. Les bords de mer, plus frais le
sont uniquement sur quelques kilomètres mais ils sont devenus de plus en plus
inaccessible et surpeuplés. La montagne a encore une faible densité de
population. Elle est peu bétonnée sur le papier, dans les statistiques, car,
par définition, elle offre peu de zones habitables. La France se réchauffe mais
pas seulement ! Elle s’artificialise aussi de plus en plus. Le béton a
coulé à flot depuis des décennies dans le sud-est français. Le choix du
pavillon individuel est responsable de 70 % de cette artificialisation :
bien plus que les zones artisanales et les centres logistiques.
En France la délocalisation des usines à l’étranger a réduit
l’emprise des usines. Les usines sont remplacées par les centres de logistiques. 



 L’artificialisation détruit la biodiversité. Elle
est co-responsable de l’extinction de masse en cours. Cette extinction menace d’écrouler
les écosystèmes naturels mais aussi agricole. L’agriculture chimique et
industrielle est aussi co-responsable de cette extinction de masse. Les insectes
disparaissent, les oiseaux, les champignons… Comme des dominos, les écosystèmes
s’écroulent, mais ils s’effondrons sur nous. Que les poissons disparaissent des
mers et la source de protéine la moins chère et couteuse en énergie s’évanouit.
Ne plus artificialiser la nature est aussi essentiel que de lutter contre le
climat. Mais sur cette catastrophe, le déni est encore plus grand.

Des départements échappent relativement à l’artificialisation
de masse comme le 04 ou 05. Déprise agricole après 45, déprise du peu d’industrie
existant, station de ski concentrés sur quelques massifs, le béton a bien coulé
mais concentré.

Hélas, cette préservation de la nature dans ces
régions en fait la cible de bien de projets d’artificialisation. Une horde de
camions-toupie à béton arrive. Le calme de la région attire. Les montagnes sont
vues comme un havre de fraîcheur et de tranquillité dans une monde qui coule
comme un navire. Autour du lac de Serre-Ponçon, la moitié des maisons est déjà
du logement secondaire, vide 10 mois par an. La ruée, depuis le COVID, est
fulgurante et par conséquent, les prix s’envolent (+ 25 % depuis 2 ans). Le
prix de l’immobilier avait déjà été multiplié par 3 en vingt ans. Les rêves de
maison secondaire se surajoutent au rêve de posséder une maison principale.
C’est l’escalade de la multipropriété.

Cependant, il n’y pas de place pour tous ces
rêves. L’espace constructible est réduit : zone Natura 2000, zone rouge
avalanches, glissements de terrain, zone inondable, les tumultueux torrents de
montagne rendent bien des zones inconstructibles.
L’accès aussi est un souci. Il faut construire des
routes supplémentaires et monter les réseaux,à des coûts très élevés. Mais là
encore,  la solution a été trouvée pour
permettre la construction extra-urbaine : mutualiser le financement de ces
lourdes charges en le faisant supporter par l’ensemble de la population de la
commune ou de l’inter-co ! Ainsi pour l’assainissement des eaux usées ou
pour le raccordement au réseau électrique, nous mutualisons les coûts !
Les habitants des zones denses paient pour les habitants des zones peu denses
et éloignées. Autrefois, cette solidarité s’entendait, les zones éloignées
étaient pauvres. Aujourd’hui tout s’inverse, l’éloignement devient un bonus.
Les maisons secondaires se rêvent lointaines, perchées et surplombantes mais
desservies par Amazon. Elles se revendent de plus en plus cher et elles sont
recherchées et jalousées comme des bijoux. La mutualisation des coûts des
réseaux leur est favorable. Si les propriétaires de ces maisons devaient payer
le prix réel des routes, des stations d’épuration et des réseaux électriques,
ils seraient très surpris et certainement freinés ! Sûrement que nombre
d’entre eux, souvent favorables au « chacun -chez -soi et
chacun-pour-soi »,
réviseraient leurs opinions…  La facturation des réseaux se fait sur la
proportion de la consommation d’eau ou d’énergie et non sur la distance entre le
fournisseur et l’usager
. Il en va ainsi pour l’épuration d’eau ou le réseau
électrique. Pour les maisons secondaires, ce mode calcul est très avantageux.


Si l’envie de maison secondaire s’entend, se
comprend, ces désirs vont buter sur une réalité physique.
Il est impossible pour les
régions alpines d’accueillir toute la richesse du monde.
Tous ces désirs même repeints
en vert, dépassent nos disponibilités en ressources
. Les
conséquences sont déjà visibles. La recherche de foncier, qui est déjà rare et
cher, entraîne la flambée de l’immobilier à la vente et par ricochet celui du
locatif. De plus, la richesse du monde a besoin d’une cohorte de
serviteurs : femme de ménage, nounou, aide à la personne etc…pour ces
personnels, c’est la double peine : des métiers peu rémunérés avec beaucoup
de déplacements. Ils doivent reverser à leur propriétaire
l’essentiel de leur revenu en loyers excessifs.
Bienvenue dans le servage moderne.  Le prix du foncier rend impossible pour les
jeunes paysans de trouver des terres.
Ici l’héritage est tout, et le mérite est bien peu.      Il est assez ironique de
voir une horde d’inactifs rentiers, vivant dans la surconsommation de loisirs,
se plaindre du manque de vigueur des travailleurs pauvres. Leur discours sur le
manque d’appétence de la jeunesse est indécent !

L’augmentation du trafic routier, et donc de la
pollution, est flagrante. Une noria de véhicules envahit les routes les
vendredis soirs et dimanches. Le comble est que ces bouchons les poussent à
réclamer des prolongements autoroutiers destructeurs. Les promesses de
réalisation sont permanentes de la part des élus amoureux du béton, toujours à
la chasse de cet électorat votant a 80 %.

La limitation du nombre de maisons secondaires devient
vitale, si nous désirons empêcher l’épuration sociale en cours. Malheureusement
les épurés ne votent pas, le suffrage est devenu ici censitaire, la défiance
envers les politiques ayant gagné les rangs.


La ministre du Logement Mme
Wargon de Macron
, est une non gauchiste certifiée mais elle connaît le
problème de l’artificialisation des sols. Elle a qualifié la maison
individuelle de non-sens écologique. Elle s’est fait taper sur les doigts.
C’est choquant pour la grande part des Français amoureux de leur maison,
illusion de d’indépendance et d’appartenance. C’est une triste réalité pour
celui comprend le problème de l’urbanisation, de la construction. En
construisant des petits collectifs, nous pouvons réduire l’artificialisation de
80 %, nous réduisons aussi le prélèvement sur les ressources : le bâtiment
est l’un des principaux responsables de notre consommation de matériaux. Il est
le principal consommateur d’énergie. Il faut rappeler qu’une maison consomme à
sa construction en moyenne 50 à 100 000 litres d’équivalent litre de fioul en
énergie. Les maisons neuves sont maintenant généralement bien isolées mais leur
impact sur la nature dépend de leur construction, de leur taille. Le choix de
petits collectifs permettrait de réduire la consommation en matériaux et
surtout en espace. Nous devons faire quelques étages pour réduire
l’artificialisation de 80 %. Il s’agit somme toute d’un petit sacrifice, mais
un défi culturel gigantesque !

Dans ce contexte, la possibilité de posséder
une maison secondaire parait indécente face à la catastrophe écologique. Une
maison de 12 millions d’euros se construit actuellement dans le
Briançonnais ! Il s’agit d’un record mais les prix donnent le tournis.  Pendant ce temps, le pouvoir Macronien taxe
les HLM (voi
r article) !

Mais une partie de cette population privilégiée
a aussi les exigences de son statut social: elle souhaite construire un golf
pour s’amuser avec 4 millions d’argent public. La place manque mais une zone
naturelle, protégée et inondable fera bien l’affaire! Le maire du village,
multipropriétaire, grand gagnant de la ruée vers l’immobilier, trouve le choix
de l’aire du projet (la Garenne) pertinent puisqu’il la qualifie de « zone
qui ne sert à rien et ne rapporte rien »(La Provence 29/01/22).   C’est à des phrases comme cela qu’on les
reconnaît, les stratosphériques! L’indécence de ce projet laissera pantois nos
descendants…

Malheureusement, raser 40 hectares de pinède,
pour faire un projet de trous de balle n’est pas une exception. Les habitants
des stations trouvent désagréable la vue de toutes ses voitures venues
rejoindre la montagne. Effectivement, une fois arrivés à destination, leurs
propriétaires ne s’en servent plus et les laissent bêtement stationnées pendant
leur séjour. Alors, les grands penseurs ont décidé de cacher ses véhicules
qu’on ne saurait voir! Et du coup, toutes les stations se lancent dans la
création de parkings souterrains ou aériens. Des millions d’argent public
seront consacrés, non à développer le train mais à dégager la vue. Hummm, les
affréteurs de camion toupies se frottent les mains…


 

La noria du Week end entraine des bouchons au
terminaison des autoroutes. Basique, simple. Alors à grand renfort d’argent public
et de camion toupies, nos représentants élus qui représentent surtout l’ancien siècle,
ont décidé de déplacer de quelques kilomètres le lieu de bouchons !  30 millions sont programmés pour déplacer celui
du sud de Gap. Le prologement entre La Saulce et Chorges et aussi sur la table ! (Voir ici et la). 

Quels visionnaires! Nous aurions pu les
consacrer à ré-ouvrir les gares, moderniser la voie de chemin de fer
(électrification) et surtout faire circuler des trains. Mais nous ne sommes pas
en Autriche ou au nord de l’Italie alpine. Pas question de faire du transport
ferroviaire, le mode de déplacement des touristes là-bas. La bagnole et la
maison, en France, c’est une religion sacrée! Nous voulons bien investir des
millions dans la réfection des voies ferroviaires alpines, mais à une condition
importante: celle de supprimer ensuite, les trains circulant dessus, ainsi que
les guichets «humains». Cela coule de source: après un an de travaux, nous
avons bien moins de trains qu’avant!

Et il nous reste encore de belles idées pour
brûler les millions du plan de relance de la montagne, qui nous a été accordé
par nos onéreux technocrates. Par exemple, nous allons finir de construire la
ligne Maginot des canons à neige contre le réchauffement climatique. Et puis,
nous candidatons pour les jeux olympiques de 2034 ou 2038. Eh oui, rien de tel
que les JO pour faire monter l’immobilier et bouger du camion toupie! Alors, en
attendant ces fameux JO, les projets fleurissent: des patinoires, des téléportés, des centres aquatiques,
des salles de spectacle et bien évidement la construction de nouvelles
résidences de tourisme haut de gamme
.[Auteur in1] 
Car si le climat se réchauffe, ici les lits se refroidissent!
Nous sommes atteints par le phénomène nommé «lit
froid», une maladie des maisons secondaires. Chaque année, des «lits
chauds»sont retirés de la location car leurs proprios souhaitent les garder
sous le coude. Ils n’ont pas besoin de les louer. Ils ont assez de pognon et
désirent les avoir libres à tout moment. Certes, ils ne viennent pas souvent et
les logements sont vides, donc nous appelons cela les lits froids. Pour lutter
contre cette maladie inévitable du capitalisme, présentée comme fatale et
insoluble, une seule solution: le camion à toupie. Il faut démouler à
chaud, c’est-à-dire mettre en location un nombre de lits identique au nombre de
lits refroidis par les rentiers. En clair, il faut construire chaque année pour
maintenir une offre touristique constante.

Triste, mais heureusement nous avons des
chargés de la propagande qui ne mettent pas les camions toupie sur leurs
plaquettes de communication. Vous ne verrez que la peinture verte, quelques
toilettes sèches, quelques panneaux photovoltaïques au joli et cher design, du
bardage bois et des composteurs à vomi géolocalisé sur votre smartphone.

Ce florilège de nouvelles infrastructures est
réalisé au nom de l’adaptation au changement climatique: construire, même moins
gourmand, consomme toujours plus d’énergie. Pourtant la fête est bientôt finie,
surtout en Europe. Le prix de l’énergie explose. Or le tourisme de masse est le
fruit de l’énergie pas chère, point barre. L’inflation énergétique va rendre
les infrastructures plus coûteuses et réduire le pouvoir d’achat des touristes,
l’effet
ciseaux va être terrible.
La logique voudrait que nous adaptions
le tourisme en rendant les déplacements et activités moins onéreux. Mais pour y
parvenir, cela demande d’investir dans une ligne de train électrifiée,
régulière, desservie et pratique. Les Italiens du Sud-Tyrol l’ont fait. Nous
devons rénover les bâtiments de tourisme, ils vieillissent mal et l’urgence est
là.  Nous devons développer uniquement
les activités douces sans coût énergétique (luges, pistes cyclables, découverte
nature, etc.….). Face aux catastrophes climatiques et économiques qui viennent,
la meilleure attitude est la modestie surtout dans les dépenses…

Mais nos montagnes, ne sont pas au bout de
leurs surprises, à côté du tourisme nous assistons à la délocalisation de la
logistique dans les Alpes. De nombreux entrepreneurs florissants du web
décident de localiser leur entreprise dans les Alpes. Ce sont des
intermédiaires, des commerçants,qui achètent des produits et les revendent sur
internet. Ils ont compris que le transport des marchandises est actuellement
lui aussi en partie mutualisé: si vous êtes au fond d’une vallée des Alpes, le
prix du frêt n’est relativement pas beaucoup plus cher. Vous pouvez maintenant
expédier au fin fond des Alpes sans grever vos marges. Ils s’installent ici et
souhaitent profiter d’un cadre de vie après 8 h d’écran. La noria de petits
camions est de jour comme de nuit de plus en plus importante. Le web
entrepreneur est cool et écolo. Le développement des offres de livraison
gratuite favorise le chalet perdu dans la montagne: on ne se déplace plus, on
clique sur internet.

Si les Hautes-Alpes ne peuvent accueillir tout
e la richesse du monde, elle accueille un peu de misère, situé sur la route de
la migration, certains s’arrête ici. Parfois ils squattent des logements vides
et fond fuir quelques rats et nettoie leurs crottes au grand dam de certains
voisins. Les médiocres hurlent abreuvés de haine cathodique à la sauce Bolloré.
Mais il leur faudra leur dire, que la main d’œuvre immigrée est indispensable à
l’industrie du BTP et que la coulée de béton ne se fera pas sans eux. Alors
leur refuser des papiers est bien mesquin, pendant que vous assistez au grand remplacement
de la gentrification des Alpes… La fièvre immobilière va enivrer les
propriétaire content que leur but de leur vie soit en hausse stratosphérique
mais l’ambiance risque de changer.  La « niçoisisation »
du 05, va pourrir la vie de la classe moyenne qui pourra difficilement comme là-bas
se loger. Le paradoxe d’une population chassée par les plus riche et traversé par les migrants…Mais qui accuse t’on ceux qu’on emploi dans les BTP ou ceux qui s’enrichissent avec la spéculation immobilière ?

Au sud du département, nos visionnaireslaissent la loi du marché dicter la transition énergétique: nous allons raserdes forêts pour faire des champs photovoltaïques. Le foncier n’est pas encoreonéreux là-bas. De plus, faire quelques bons contre-exemples permettra de faireaccepter la relance du nucléaire.

Les inégalités de richesse sont la principale
source de pollution, 10 % des plus riche émettent 50 % des gaz à effet de
serre. Or, la moitié des gaz est absorbable par la nature!

Plus vous avez de maisons et plus vous avez de
résidences secondaires et de logement vides:




Taxer le patrimoine permettrait de lutter
contre le réchauffement, pas d’écologie sans taxes sur le patrimoine !
L’écologie libérale c’est comme la guerre propre, un concept de com!

Les Alpes sont à l’avant-poste du changement
climatique avec le tout-tourisme  Nos
glaciers disparaissent et nous continuons à faire tourner des camions toupies !
Le grand remplacement des habitants est en route, la richesse du monde, vient
ici expulser à coup de projets immobiliers les non-propriétaires. L’état, la
région, le département financent une dernière salve de béton pour des
infrastructures qui paraîtront bien futiles dans 10 ans. Et pour l’instant,
ceux qui questionnent sur l’intérêt général de ces réalisations sont accusés d’être
des idéologues ! Comble de l’ironie.

Pourvoir rester vivre ici devient une question
et « Toupie or not toupie, telle est la question !»

  Dans les Alpes, épuration sociale en cours, à coup de maisons secondaires….